L'ermitage Notre Dame du Lieu Plaisant

   

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BLOTTI DANS UNE NICHE DE LA COMBE DES FRÈRES

"Le paysage s'égaie. La montagne devient plus accidentée; en bas, des vallons capricieux; en haut, des escarpements fantastiques, et partout des pins verdoyants, vigoureux, éparpillés sur les pentes, nombreux et serrés sur les terrasses. Le chemin contourne un mamelon. Nous entendons une clochette. Un pas de plus, voici Lieu Plaisant." (L'escoutaïre, 1927)

Notre Dame de Plaisance, B.M de Loco-Placenti

ien situé dans une petite reculée, sorte d'échancrure creusée dans le massif dolomitique du Ginestet, "Notre Dame du Lieu Plaisant" est un sanctuaire [] tout à fait remarquable. On y accède par un bon chemin, le même qui conduisait autrefois les pèlerins vers Saint-Jacques de Compostelle.  Une bonne heure de marche est nécessaire pour gagner les lieux que l'on ne regrettera pas d'avoir visité. Remarquablement abrité du vent et du soleil parfois très rude qui frappe le massif, une petite chapelle blotti au creux d'un rocher accueille le visiteur. Sa modestie est celle voulue pas son fondateur, un certain Jean D'Albe, laïque du diocèse de Lodève qui, une certaine année 1395, reçu par une bulle du pape l'autorisation exceptionnelle d'y établir un autel. " Nous permettons que, dans l'oratoire construit par vous sur les limites de la paroisse Saint-Barthélemy-du-Désert, vous puissiez construire un autel en l'honneur de la B.Vierge Marie, sur lequel vous pourrez faire célébrer la Messe et les autres offices, et, de plus, que vous puissiez y avoir une petite cloche, sauf les droits du monastère et de l'église paroissiale de Saint-Barthélemy."  (Benoît XII). Consacrée donc à la vierge, la chapelle fut dotée d'une cloche et placé sous la tutelle de la paroisse Saint-Barthélemy c'est-à-dire sous la dépendance de l'abbé de Saint-Guilhem

Dans sa structure ancienne, la chapelle mesurait  6,60m de long sur 2,55m de large  était ogivale. Un tout petit clocher abritant une cloche fondue à Pézenas le 30 juillet 1787 surmonte et couronne la façade primitive tournée vers le couchant. Vers 1860 le bâtiment est agrandi. Une salle, sorte de refuge pour les ermites y est rapportée en rez-de-chaussée. Un caveau utilisé pour l'ensevelissement des défunts des lieux est creusé à même le roc. Les corps y étaient déposés en posture assise, habillés en tenue de bure blanche et cordons et séparés les uns des autres par des pierres. Une dalle retrouvée sur les lieux portait un écusson qui distinguait les sépultures des ermites appartenant à des familles de nobles.

La maison des ermites, aujourd'hui ruinée formait un rectangle. Elle était équipée d'une écurie, d'une cave et d'un magasin. 7 pièces constituaient le premier étage. Cette construction remonte au XVIIe siècle. 

Contre la paroi rocheuse situé derrière le sanctuaire et façe à l'entrée de la chapelle [], un porche rocheux laisse apparaître au jour une petite source dont l'eau suinte goutte à goutte []. Elle fournissait autrefois, grâce à l'aménagement d'un petit bassin de collecte, suffisamment d'eau pour la maison et le jardin des frères. On peut encore s'y rafraîchir même en plein été. 

DES ARCHIVES PILLEES A LA RÉVOLUTION

Des archives de Notre Dame du Lieu Plaisant malheureusement pillés et dispersés par la révolution Française il ne reste actuellement que peu de documents. Ceux-ci nous apprennent toutefois que l'ermitage comptait deux ermites en 1631qui occupaient leurs journées à la prière et à la méditation. Leur temps de libre était employé à la culture des terres alentours de la "combe des Frères"  à soigner les malades de Saint-Guilhem et hameaux du secteur et à porter les derniers sacrements aux mourants.

CULTE ET PROCESSIONS

Les habitants de Saint-Guilhem conservent toujours les traditions et continuent de nos jours à consacrer deux  processions à l'Ermitage voué au culte de Saint-Joseph [] dont l'oratoire, []  située à quelques mètres de la Chapelle viens de faire l'objet d'une rénovation. Le lundi de Pâques a lieu le fameux pèlerinage de la "Saucisso", en reconnaissance de la fin de la peste de 1628 qui ravagea le pays. Le deuxième Dimanche d'Octobre, c'est le pèlerinage de "las nougas" (des noix), en vue de la protection de Notre-Dame contre les inondations du Verdus qui traverse le village de Saint-Guilhem et qui bien des fois, débordant de son lit est venu ravager ce dernier. 

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