DECOUVERTE SPELEOLOGIQUE DES MONTS DE SAINT-GUILHEM

GROTTES, AVENS, RESEAUX SOUTERRAINS

 

Bas-Languedoc (France)


Par Daniel CAUMONT

 

"Tout ce qui s'admire sans peine au flamboyant soleil du midi n'est pas cependant le côté le plus original de la contrée. Les paysages constituent le recto; le verso gît dans les entrailles du sol, loin du ciel bleu; et il dissimule des merveilles dont quelques unes seulement se sont laissées entrevoir : grottes à stalactites immenses, longues de plusieurs kilomètres avec des rivières souterraines imparcourues, des lacs intérieurs ignorés, et revêtus d'un scintillant manteau de cristallisations. Tout un monde noir et cacé qui se transforme en palais féerique à la lueur du magnésium, fantastique à visiter, palpitant à découvrir. (E.A. MARTEL, "Les Abîmes" (1890)."

Les monts de Saint-Guilhem le Désert sont situés dans le département de l'Hérault (Bas Languedoc) à l'extrémité méridionale du causse du Larzac au pied du Mont Saint-Baudille (Alt : 848 m). Ils constituent à ce nouveau une succession de gradins altimètriquement décroissants, véritables amphitéâtres étagés au regard des Gorges de l'Hérault et des garrigues Montpellièraines. Leur superficie est d'environ 50 Km2.

LES MONTS DE SAINT GUILHEM : UN CADRE EXCEPTIONNEL

Cette région que l'on a tendance a magnifier avec juste raison doit sa renommée internationale par à la présence de l'Abbaye de Gelonne (1) au sein du village de Saint-Guilhem le Désert, écrin moyenâgeux qui attire toute l'année de nombreux touristes venus du monde entier.

Située dans un cadre d'une splendeur remarquable, morphologiquement mouvementé par une histoire géologique scandée d'événements tectoniques majeurs, elle fait partie du jardin secret des amateurs de sites pittoresques ivres de solitude et de dépaysement. Très accidentés, et de ce fait peu accessibles au promeneur non averti, les Monts de Saint-Guilhem invitent le touriste curieux avide de découverte à sortir de ses circuits touristiques traditionnels pour tenter l'aventure souterraine. Sillonnés par un réseau bien organisé de sentiers (empruntés jadis par les pèlerins de St Jacques de Compostelle) ils donnent la possibilité aux plus motivés, et au prix de quelques efforts, d'approcher aisément ses sites les plus remarquables.

Car, si l'on pousse en effet la curiosité au-delà du village de Saint-Guilhem et que l'on s'éloigne de son cadre mystique, le domaine de la Spéléologie s'ouvre à vos pieds. D'aucun prétendront que les cavités qui sillonnent cette région présentent peu d'intérêt et ne concernent que les amateurs de solitude ou autres ermites en quête d'abri. Ou bien, que seule la Grotte de la Clamouse aux parures somptueuses et finement brodées mérite seule l'attention que lui porte la foule des touristes de plus en plus nombreuse qui y déferle...

En fait, si le domaine souterrain des Monts de Saint-Guilhem n'attire pas les foules et autres curieux de tout poil dans ses arcanes les plus secrets, c'est bien en raison de l'effort qu'il nécessite. Un effort que nous vous invitons à faire en compagnie de cet ouvrage. Vous y trouverez les renseignements nécessaires pour en découvrir le patrimoine et pour mieux aborder vos futures explorations souterraines.

(1) En 804, Guilhem, duc d'Aquitaine, moine bénédictin et éros de la chanson de Guillaume d'Orange, fonde cette abbaye qui prendra le nom de Gellone au XIIéme siècle.

ACCES

 

De Montpellier, prendre la N.109 direction Lodève jusqu'à Gignac. Entrer dans ce village sans prendre la déviation qui l'évite. Continuer sur Lagamas par la D.9, puis vers Saint-Jean-de-Fos par la D.4.

A la sortie de Saint-Jean de Fos tourner à droite. La route descend vers le débouucé des Gorges de l'Hérault sur la plaine et passe près du "Pont du Diable". Remonter les Gorges en rive droite par la D.4, Saint-Guilhem le Désert n'est plus qu'à 3 Km.

ORIENTATION CARTOGRAPHIQUE

- Carte Routière Michelin No 83, pli 6.

- Carte I.G.N. Touristique No 65 (Béziers-Montpellier) au 1/100.000.

- Guide Michelin "Gorges du Tarn - Cévennes Bas Languedoc", p.135-136.

- Carte I.G.N. au 1/25.000, 2642 Est.

- Carte des Monts de Saint-Guilhem-le-Désert au 1/20.000 par J.Couderc. in "Saint-Guilhem-le-Désert et sa région". (Voir Bibliographie)

- Carte Géologique au 1/25.000 par E.BALL., U.S.T.L. Montpellier (1973)

 

1) ELOGE GEOGRAPHIQUE


SITUATION - LIMITES

Entre la plaine des Lavagnes (ou de Lacan), où ses limites Nord-Est - Sud-Ouest coïncident avec celles peu marquées de la Séranne, et le village de Saint-Jean-de-Fos installé au déboucé des gorges, le Roc de la Vigne (709 m) point culminant d'un ensemble de hautes collines (Puech Bouissou : 635 m, Roc de la Jarre : 638 m, Montagresse : 652 m) en constitue le relief central le plus important.

Sur ses contreforts, se développe un important chevelu de ravins et combes encaissées (Combe Arnaud, des Arboussets, de Valbonne, de la Blande) dont les sinuosités très prononcées découpe ses avant-monts en de nombreux appendices.

Plus au Nord, au pied du Monthaut (656 m), un petit réseau hydrographique (Combe du Caylaret et de la Galinière), au long parcours méandré, descend lentement vers l'Hérault pour donner naissance au canyon pittoresque et sauvage de la Combe du Buis (ou du Bouys). Parallèlement à ce dernier, se développe le défilé de la Combe du Cor emprunté par la D.4 qui relie les villages de Saint-Guilhem-le-Désert et Causse de la Selle. (2) Au Sud-Ouest de cet ensemble, deux importantes échancrures (Cirques du Bout du Monde et de Brunan), vastes reculées karstiques ceinturées par de hautes falaises altières, ajoutent au paysage décrit déjà fort imposant, une note pittoresque incomparable. C'est dans la plus verdoyante d'entre elles, arrosée par le petit ruisseau du Verdus (Le vert), que se blottit le village de Saint-Guilhem-le-Désert, haut lieu historique dont l'estétique parfaite donne un cachet supplémentaire au cadre remarquable qui l'environne. Pour conclure cet ensemble d'une rare pureté de lignes, les Gorges de l'Hérault, taillées à l'emporte pièce dans la masse calcaire dolomitique, laissent glisser les eaux capricieuses de leur fleuve vers la plaine de Gignac.

LES REGIONS NATURELLES : Un vaste escalier de Géant

Sous le regard du Roc de la Vigne, découpés à l'emporte pièce dans la masse calcaire, sont structurés morphologiquement un assemblage de 3 grandes régions aux contrastes étonnants. Le village de Saint-Guilhem Le Désert, situé au centre de ce contexte dans un replis verdoyant arrosé par le petit ruisseau du Verdus constitue la seule agglomération de l'ensemble.

Région 1 : Le Massif de Monthaut et la Plaine de Lacan

Situé dans la partie la plus septentrionale, le massif du Monthaut (656 m) constitue une petite unité montagneuses qui domine de plus de 200 m le ravin des Thières, terminaison Sud-Sud-Ouest de la vallée de la Buèges. A ses pieds, et au Sud, la dépression du Mas d'agres, soubassement dolomitique éloignée de toute civilisation, est séparée de l'imposant massif du Roc de la Vigne par l'incision sauvage de la Combe Louet, secteur surmontée au S.S.W. par la vaste étendue déserte et sauvage de la Plaine de Lacan. Profilé du N.N.E au S.S.W. et enclavé entre le Roc de la Vigne et le massif de la Séranne cet ensemble érite du style karstique du Larzac Méridional repli caussenard hachuré par le faisceau tectonique cévenol. Légèrement basculé vers le S.S.W., et entaillé par un important réseau hydrographique (Combe d'Arnaud) issu des pentes du Roc de la Jarre, il constitue le collecteur principal d'un chevelu de thalwegs qui termine sa course sinueuse dans le canyon supérieur du Verdus. C'est dans cette région, tout près du hameau des Lavagnes que s'ouvre la plus profonde cavité du département de l'Hérault (Aven de la Capitelle, - 407 m).

Région 2 : Le massif du Roc de la Vigne et ses contreforts

Relevant du nez vers l'Est, le massif du Roc de la Vigne (709 m), région morphologiquement très imposante enlevé au-dessus du replat de la plaine de Lacan et de la combe du Buis, domine le paysage. Ceinturé par une falaise altière au sommet de laquelle on jouit d'un panorama unique sur l'ensemble des garrigues Nord-Montpellièraines elle domine un vaste soubassement trapu cisaillé par l'érosion. Combes, ravins, plaines en lanières, ressauts parfois abrupts n'y sont en effet interrompus que par l'imposante incision de l'Hérault vers lequel convergent les grandes unités aériennes de drainage auxquelles elle donne naissance. Son accès peu évident est cependant facilité par un réseau bien entretenu de sentiers ainsi que par une route forestière issue du hameau des Lavagnes. Territoire domanial où subsistent encore (malgré de nombreux incendies) quelques rares espèces de résineux (pins Lariçois, Salzmann etc...) le versant Nord surmonte d'une centaine de mètres la plaine de Lacan dont il est séparé par le curieux site du "Pont d'Agres", sorte de croupe étroite à partir de laquelle, naissent de part et d'autres, les combes d'Arnaud et de Louet. Du Roc de la Jarre (638 m), monolithe percé inaugurant du N.N.E. au S.S.W. une arrête sommitale à la base de laquelle s'établit le domaine grisâtre de la dolomie, jusqu'au Roc de la Candelle (540 m), le paysage, en net contraste avec la strate calcaire blanche et saillante du Roc de la Vigne, présente un curieux "musée" de chandelles dolomitiques aux formes souples et arrondies.

Ce secteur pittoresque est traversé au niveau des Cols de la Pousterle et du Ginestet par le G.R. 74 qui relie le hameau des Lavagnes au village de Saint-Guilhem-le-Désert. Limite quasiment imposée par le changement brutal de morphologie entre les Monts de Saint-Guilhem et le Causse de la Selle s'érigeant au N.E. du Roc de la Vigne, la Combe du Buis, imprimée tel un long serpentin au sein de la dalle calcaire de l'Estagnol, ferme avec la Combe du Cor l'horizon morphologique de cette région. Défilé sinueux et encaissés aux falaises trouées de beaumes et d'avens, la Combe du Buis constitue à elle seule une des plus pittoresque manifestation karstique des Monts de Saint-Guilhem. On lui doit une belle percée hydrologique entre l'Aven de la Combe du Buis et les émergences situées en rive droite de l'Hérault (Tunnel sous la Route, Tympan, Serpent).

Région 3 : Le Massif des Plos (ou des Plaux)

Retombée méridionale du massif, cette région, vaste table calcaire en partie dolomitisée sensiblement inclinée vers le Sud, domine de quelques 150 m la plaine de Gignac qui le long des rives de l'Hérault étend à perte de vue son vignoble. Séparée à l'Est par l'incision profonde des gorges et par un ensemble de petites unités montagneuses ravinées à l'Ouest (Combe Valloubière, Ravin de Rouvignou etc...) ce massif nivelé par l'érosion s'étale au pieds du Mont Saint-Baudille sur une superficie de 20 Km2. S'il appartient à la Séranne, et par extension au Larzac sur le plan hydrogéologique, il n'en demeure pas moins associé aux Monts de Saint-Guilhem par la continuité morphologique qu'il impose au paysage. C'est dans ce dernier que se développent les grandes galeries richement décorées de la Grotte de la Clamouse.

LES GRANDES RECULEES KARSTIQUES : Eloge du Bout du Monde

Le Cirque de l'Infernet

"Clou" incontestable des Monts de Saint-Guilhem, le Cirque de l'Infernet (ou du Verdus, du Bout du Monde), vaste échancrure large et profonde ouverte au sein même de la masse calcaire entre les massifs du roc de la Vigne et des Plos, surprend et étonne les plus blasés. Situé en recul des Gorges de l'Hérault sur lesquelles il s'évase, ce site véritablement grandiose dominé par la haute falaise altière de la Bissonne (515 m), ajoute une note supplémentaire à la nature accidentée de cette région. Du point de vue "Max Négre", accessible à partir de la route forestière des Plos, on peut jouir d'une vue d'ensemble remarquable sur ce dernier . On bénéficie alors, à l'arrière plan, d'un beau panorama sur le Roc de la Vigne et l'on peut ainsi mesurer l'ampleur de la saignée profonde que "L'infernet" imprime avec force dans le karst. (2) Avant de se jeter en cascade dans l'Hérault le ruisseau du Verdus issu d'une petite émergence située en fond de reculée arrose le village de Saint-Guilhem-le-Désert érigé à même le prolongement méandré aval de ce site.

Le Cirque de Brunan

Modèle réduit et parallèle au précédent, ce cirque forme une échancrure large et profonde dont la base est encombrée d'importants chaos d'éboulis. Difficilement pénétrable en raison de la végétation qui recouvre ses ravines, il demeure un site méconnu très peu fréquenté.

Le Cirque de la Balaïssade

Retiré dans les replis du massif, au coeur même de la Combe des Frères, ce petit cirque d'une élégance assez rare est ceinturé par une fort belle falaise fermée en fer à cheval. Il s'impose à l'oeil au détour de la Beaume de l'Olivier dont l'entrée accessible par un sentier, s'ouvre sur une vire étroite et escarpée de cette falaise.

La Combe du Buis

Défilé sinueux et encaissé situé entre la plaine de l'Estagnol et le Causse de la Selle, cette combe aux chandelles rocheuses croulantes fait partie des paysages les plus sauvages des Monts de Saint-Guilhem. Son parcours vers l'Hérault (3 Km environ) découpe avec énergie les strates régulières du rauracien qui s'épanchent, chaotiques et enchevêtrées sur de vastes pierriers abrupts. C'est au sommet de l'un d'entre-eux que s'ouvre l'Aven de la Combe du Buis, belle classique de la région.

(1) Pour des raisons strictement touristico-spéléologiques voires estètiques et non comme on pourrait le penser géologiques et hydrogéologiques nous avons volontairement dissocié le Causse de la Selle des Monts de Saint-Guilhem. De ce fait les limites imposées au Monts de Saint-Guilhem au niveau de la Combe du Cor sont purement arbitraires.

(2) Cette saignée (de plus de 300 m de profondeur) laisse apparaître la coupe stratigraphique des terrains Jurassiques, du Kimméridgien à l'Aalénien sur lequel coule le ruisseau du Verdus.

 

RENSEIGNEMENTS PRATIQUES

Hébergement : Dans le village de Saint-Guilhem le refuge du C.A.F permet de loger une trentaine de personnes. Pour toute réservation s'adresser au "Club Alpin Francais", 7, rue de Substantion 34000- Montpellier (Tél : 04.67.72.51.07).


Alentours, ils existe la possibilité des gîtes ruraux, s'adresser aux mairies des villages les plus proches : St Jean-de-Fos, Montpeyroux, Arboras, Le Causse de la Selle.

Au Nord du massif près du Hameau des Lavagnes un gîte d'étape au Mas d'Aubert peut accueillir des groupes. S'adresser à Mr et Mme KAISER-SEGURA, Mas Aubert, Les Lavagnes. 34150 - Saint-Guilhem le Désert.

Ravitaillement : Boulangerie, Restaurants, Epicerie, Tabac, P.T.T. à Saint-Guilhem et St Jean de Fos. Tous commerces à Aniane, Gignac.

Points d'eau : Ils sont assez rares dans le massif. Approvisionnez vous à Saint-Guilhem ou bien à la source du Cabrier (au bord de la route Saint-Guilhem - Le Causse de la Selle).

Déontologie : Afin de favoriser la libre pratique de la Spéléologie dans ce massif évitez de fréquenter ce dernier lors des battus aux sangliers. Respectez les gens, les propriétaires et les clôtures éventuelles. Comportez-vous en responsable en évitant de descendre les sentiers en coupant les virages, en évitant d'allumer du feu (Interdit en territoire domanial) et en ramenant vos ordures. Aidez tous ceux qui luttent pour protéger ce site à être crédible dans leur démarche.

Exploration : Pour s'aventurer sous terre il est fortement conseillé de le faire en compagnie d'un guide compétent ou bien d'un faire partie d'un club de spéléologie et d'agir dans ce cadre. Toute incursion souterraine en solitaire est à proscrire car dangereuse.

Secours : Gendarmerie d'Aniane, (67.57.70.20), SAMU (67.63.00.00), Spéléo-Secours (67.58.30.30).

Pharmacie et Médecins à St Jean de Fos.

2) CONDITIONS GEOLOGIQUES


Une structure en gradin

Cette région occupe une superficie de 50Km2 environ. Son individualisation morphologique dépend comme nous l'avons déjà indiqué de l'important accident cévenol (localement désigné sous le nom de "Faille de la Séranne" qui constitue sa limite structurale septentrionale (Plaine de Lacan). Elle correspond à un ensemble étagé en net contraste avec les surfaces d'érosion voisines planes et monotones des causses de Puéchabon et de la Selle. On y distingue cependant un niveau d'aplanissement important (Plaine de Lacan) vestige de la surface fondamentale d'érosion.

Les altitudes maximales sont de 709 m au Roc de la Vigne et 656 m au Monthaut.

De la Séranne vers les Gorges de l'Hérault les côtes descendent ensuite rapidement à 593 m puis 279 m pour arriver à 130 au niveau du village de Saint-Jean-de-Fos. De nombreux ravins et thalwegs assécés accidentent le relief dont la physionomie d'ensemble est assez tourmentée. La série stratigraphique de cette région est essentiellement représentée par les terrains du Jurassique. Son épaisseur est estimé à 4 et 500 m selon les secteurs. Structurée en gradins par de nombreuses failles, cette région qui fait apparaître le Jurassique Supérieur en bordure de l'Hérault et qui est essentiellement composée de calcaires et dolomies, en bancs massifs (de l'Aalénien au Kimméridgien) disparaît au Sud sous les formations crétacés et tertiaires de la plaine de Gignac.

Prédominance de la dolomitisation

La dolomitisation (d'origine synsédimentaire probable) recoupe tous les niveaux et constitue à travers le paysage un obstacle aux observations tant stratigraphiques que tectoniques. Les premiers niveaux calcaires apparaissent au coeur des bombements anticlinaux des vallées du Verdus et de Brunan et se caractérisent par des formations siliceuses à interlits feuilletés (Aalénien). Le Bathonien et le Bajocien, calcaires siliceux à entroques forment les grandes falaises qui ceinturent la vallée du Verdus. La Dolomie, de teinte grisée et au faciès ruiniforme caractéristique, d'une puissance de 3 à 400 m en moyenne, surmonte le Bajocien et s'étend sur une grande partie du secteur situé au contact de la faille des Cévennes (Combe Arnaud). Les calcaires du Jurassique Supérieur se distinguent par une série de calcaires à agrégats de calcite finement lités présentant quelques niveaux marneux jaunâtre et noduleux (Séquanien). Enfin, les calcaires sub-récifaux massifs à silex, en quasi continuité sur la dolomie, coiffent l'ensemble (Kimméridgien-Portlandien). Les terrains crétacés et tertiaires (Vitrollien) apparaissent sur la bordure Sud du massif entre le Pont du Diable et Arboras au pied des terrains du Jurassique qu'ils recouvrent au niveau de la Faille du Drac.

Influence de la tectonique Cévenole

Située au contact de la faille des Cévennes (accident plurikilomètrique et zone de déformation plastique et cassante de la couverture Mésozoîque du Languedoc) le secteur étudié s'insère dans un cadre de distension qui lui confère sa morphologie en gradins. Structuré par des failles normales de direction "Cévenole", N.N.E.- S.S.W il est limité au Nord par la bordure des Causses Majeurs représentée par la Montagne de la Séranne.

Des étapes tectoniques nombreuses

La région de Saint-Guilhem-le-Désert, affectée et influencée par la tectonique cévenole est induite dans une chronologie d'événement dont le scéma polyphasé est caractérisé par l'abondance des décrochements et une intense fracturation.

- La distension Anté-Pyrénéenne (Crétacé moyen) liée à la surrection de l'Isthme Durancien matérialisée par la présence de quelques fossés d'effondrements (Puéchabon) inaugure le jeu normal d'un ensemble de failles : Faille d'Arboras, du Drac, de la Clamouse.

- la phase Pyrénéo-Provencale (post-lutécienne), important mouvement compressif assurant l'ouverture par écartement et décrochement d'un ensemble de structures Nord-Sud, reprend les précédentes et met en place de nombreuses failles inverses et plis Est-Ouest.

Une association de microplis, bombements anticlinaux et autres crochons de failles ébauchent la morphologie du massif.

- au Sannoisien (Oligo-Miocène) une importante distension inaugurant des fossés d'effondrements régionaux lui confère sa morphologie actuelle en escaliers. Les failles préexistantes, anciens décrochements pyrénéens évoluent en faille normale et associent de nouvelles fractures parallèles. Certaines couches sont flexurées et basculées.

- La phase Alpine, phase de compression bien que moins ressentie, déforme, décale et gondole quelques structures antérieures dont certaines sont carrément gauchies.

- Au Villafranchien, la montée du bâti Cévenol de plus de 1000 m entraîne la surrection concomitante de la Séranne, accentue le relief en gradin du massif (altitude décroissante vers l'Est) par le rejeu en faille normale de nombreuses structures parallèles à l'accident cévenol.

Cette surrection fossilise la surface d'érosion pré-miocène et porte quelques de ses lambeaux (plaine de Lacan, de l'Estagnol, des Plos) à des altitudes très diverses.

- Après le Villafranchien, le réseau hydrographique s'encaisse, l'Hérault creuse ses gorges tandis que le "jeune" karst Languedocien se met en place. Les réseaux souterrains suivent le niveau de base imposé par l'Hérault et s'adaptent pour s'y raccorder.

3) HYDROGEOLOGIE ET EAUX SOUTERRAINES


L'Hydrogéologie des Monts de Saint-Guilhem fonctionne selon le processus karstique classique de raccordement des exutoires au niveau de base local. Ce dernier est ici représenté par l'Hérault grand niveau de référence des karsts de la région Montpelliéraine. Ce fleuve draine quatres grandes unités karstiques. L'une d'entre fait partie du Larzac Méridional (Région de la Vacquerie) , c'est à dire hors contexte. Les eaux souterraines issues de cette dernière emprunte l'appendice Sud des Monts de Saint-Guilhem (Massif des Plos) pour résurger à la Source de la Clamouse (Voir réseau de la Clamouse).

LES DRAINAGES SOUTERRAINS


Les drainages souterrains des Monts de Saint-Guilhem vers l'Hérault s'effectuent en direction de 8 exutoires (Drac, Boulidous des Rois, Exsurgence du Serpent, Events du tympan, dont 4 seulement sont pérens : Résurgence de la Clamouse, Exsurgence du Verdus, Exsurgence du Cabrier, Exsurgence du Tunnel sous la Route.

- Le drainage La Beaume - Combe du Buis : Il s'effectue en direction du complexe des exsurgences du Serpent-Tympan-Tunnel sous la Route dont les exutoires sont situées en rive droite de l'Hérault à quelques mètres du fleuve.

Le complexe amont est représenté par l'Exsurgence du Tunnel sous la route et sa source pérenne (0,5 l/s à l'étiage) au delà de laquelle se développe un réseau de 1822 m de galeries semi-exondées. Le complexe aval, représenté par les Events du Serpent et du Tympan situé quelques 1600 m en aval, constituent les exutoires inférieur de la Grotte du Printemps et de la Beaume Noué cavités de proximité d'un développement total de 190 m. La coloration d'un écoulement de l'Aven de la Combe du Buis (S.C.A.L., 1969) révèle l'existence d'une relation entre cette cavité et ces exutoires situés à plus de 1500 m de distance. Un delta souterrain se développe à partir de ces derniers en direction de cet aven dans lequel un important siphon (reconnu par les plongeurs du G.S.F.R.M.) constitue le regard noyé local sur le karst des secteurs de Monthaut, La Beaume et le Buis. L'Aven de la Combe du Buis constitue une importante cheminée d'équilibre sur ce système. Ses galeries permettent à la nappe de s'y extravaser sur plus de 35 m. Cette mise en charge dû à des précipitations importantes s'effectue par débordement de ce siphon dans les galeries de l'Aven de la Combe du Buis et par la mise en charge successives des émergences du Serpent, du Tympan et du Tunnel sous la route. L'Exsurgence (ou Source du) Tunnel sous la route est la seule pérenne de l'ensemble (0,5 l/s à l'étiage).

- Le drainage Mas d'Agres - Plaine de Lacan Nord : Les exurgences du Roulet, du Cabrier et du Barrage, d'un débit total moyen de 50 l/s drainent cette région, grand ensemble dolomitique dans lequel se développent de nombreuses cavités.

La coloration effectuée (S.C.A.L.,1965) à l'Aven No4 du Mas d'Agres située en amont à l'extrémité Nord-Est de la plaine de Lacan et en tête probable de drainage, a mis en évidence une importante percée hydrogéologique dont la relation avec la Grotte du Sergent, cavité centrale et clef de ce contexte, n'a pas pû être établie. Le ruisseau souterrain péren qui parcours le réseau Nord de cette cavité n'ayant fait l'objet d'aucun contrôle lors de cette expérience.

La Grotte du Sergent : Un rôle clef

Cette cavité et son boulidou, stratégiquement bien placés dans l'axe de ce drainage jouent un rôle important sur lequel il convient de s'attarder. Leur mise en charge respective correspond à la vidange d'un ensemble d'écoulements (superficiels et profonds) qui transitent normalement à l'étiage vers les sources du Cabrier et du Roulet. En hautes-eaux, la Grotte du Sergent et son Boulidou "tamponnent" les crues jusqu'à jouer le rôle de trop plein. Il s'agit d'une cavité polygénique ayant subi de nombreux réajustements et dont la topographie donne une bonne illustration. Elle présente deux systèmes de galeries indépendants :

La "Grande Diaclase ": Cette galerie est empruntée par un ruisseau souterrain en relation avec la Source du Cabrier. De formation plus récente que la "Grande Branche", elle n'est autre qu'une faille ouverte servant de drain au ruisseau dont l'origine, comme nous l'avons indiqué, reste à préciser. Il n'est pas du tout certain que la coloration de l'Aven No4 du Mas d'Agres passe par cette branche de la cavité. L'Aven de la Capitelle situé au Nord et dans l'axe précis de cette galerie en constitue l'amont évident.

Note : Dans notre précédent ouvrage sur "La Grotte du Sergent" (Explokarst No2) nous avions émis un doute quant à la relation de cette branche du Sergent avec l'Aven de la Capitelle. Notre argument était fondé sur des chiffres éronnés publiés par le G.S.M qui côtait la cavité à l'époque de notre publication à -448 m. Une topographie récente réalisée par le SCAL ramène cette côte à - 407 et permet d'argumenter en faveur d'une liaison téorique certaine avec la "Grande Diaclase" et non avec le karst profond de la "Grande Branche" comme nous l'avions toutefois prudement supposé.

La "Grande Branche" : La partie inférieure de cette dernière souvent occupée par un plan d'eau siphonnant constitue un vaste drain de trop plein de l'aquifère profond en relation directe avec les sources du Cabrier et du Roulet. Sa mise en charge correspond à une fluctuation 115 m de ce dernier lorsque l'entrée de la cavité devient (rarement) fonctionnelle.

- Le Drainage Plaine de Lacan Sud - Combe des Lavagnes : Au-delà du massif des Plos un important réseau de ravins issus des soubassements de la plaine de Lacan converge vers le petit canyon pittoresque qui débouche dans le cirque monumental du "Bout du Monde". Dominé par la haute falaise surplombante de la Bissonne, le ruisseau du verdus naît sous un éboulis de pente à l'extrémité même du cirque. Son régime parfois très capricieux lui vaut la réputation de ruisseau dévastateur tant ses crues subites (comparables à des Vidourlades) gonflées par la Combe Arnaud et ses affluents, font de lui dont le cours est habituellement paisible, un torrent en furie. Le drainage axé selon le tracé principal de la vallée du Verdus s'exerce à partir d'un système très développé de combes qui viennent se greffer au principal constitué par la Combe arnaud. De nombreuses pertes temporaires (Perte du Mas de Tourreau, de Faissas) percent ce parcours et conditionnent en crue le fonctionnement subit de sa source, la plus importante en terrains dolomitiques des Monts de Saint-Guilhem.

La régularité de cette dernière à l'étiage étaye bien l'hypothèse de son origine souterraine dans le massif dolomitisé en question.

La coloration (S.C.A.L) effectuée à la perte du Mas de Tourreau montre l'existence d'un petit réseau souterrain en liaison avec cette source auquel le trop-plein du Verdus et l'Etagère Boulangère, cavités bien placées dans la falaise terminale du cirque pourraient bien donner accès. Continuant sa course le long de sa verdoyante vallée, le Verdus disparaît en partie sous terre, trois cent mètres en amont du village de Saint-Guilhem, pour réapparaître aux fontaines communales de ce village. Une seule (Source de la place) n'est pas concernée par cette coloration (S.C.A.L.,1951). Il aura fallu non moins de 5 jours pour que le colorant fasse son apparition. Un écoulement très lent (1Km en 5 jours) de type phréatique existe donc sous le cours de cette rivière. Quant à l'origine de la source de la place, l'énigme reste entière. On ignore actuellement d'où proviennent et où passent les canalisations qui conduisent à cette fontaine. Seuls les moines de l'abbaye de Gellone, auteurs de ces installations au XIIéme siècle en connaissent le secret.

- Le Drainage Saint-Baudille - Les Plos : Il correspond aux pentes et replats dessinant une série de dégradés à partir du Mont Saint-Baudille (Séranne) jusqu'à la plaine oligocène de St-Jean-de-Fos - Montpeyroux.

Le plateau des Plos, principal relief de cette région, constitue un vaste promontoire dont la terminaison Sud s'incline sensiblement vers le déboucé des Gorges de l'Hérault. Les eaux souterraines issues du Larzac Méridional franchissent le faisceau des failles de la Séranne au niveau des combes ravinées (Ravin de Rouvignou, Combe de la Paille) qui cisèlent la base du Mont Saint Baudille et pénétrent dans les Monts de Saint-Guilhem. Le déboucé de cette importante circulation indépendante des Monts de Saint-Guilhem s'effectue à la source de la Clamouse dont le débit d'étiage moyen est de 150 l/s. Le Trou du Drac, près de Montpeyroux, évacue le trop plein de ce système qui correspond alors, en fortes crues (15 m3 au total), à une mise en charge de la nappe d'environ 35 m. Sur le parcours de ce réseau on note la présence dans le ravin de Rouvignou (Arboras) de plusieurs émergences temporaires notamment l'Event de Rouvignou (situé à moins de 2 Km au Nord-Ouest Trou du Drac) dont le rôle est parfois inversé (Perte-Emergence). En rive droite de l'Hérault, à deux pas de la Clamouse à signaler aussi le Boulidou des Rois autre évent temporaire dont on ne connaît pas l'origine et dont les débordements peuvent atteindre plus de 150 l/s.

 

4) SPELEOLOGIE

LES GRANDS SYSTEMES OU RESEAUX


Les Monts de Saint-Guilhem font partie des régions karstiques du Bas-Languedoc à forte concentration karstique. Sur 50 Km2 de superficie calcaire on dénombre actuellement quelques 350 cavités (Inventaire arrêté au 30 Novembre 1990). 3 grands réseaux souterrains, objets de recherches et de travaux spéléologiques assidus de la part des groupement spéléologiques héraultais permettent de parcourir plus de 10 Km de galeries ce qui est relativement important. La progression dans ces cavités fait appel à des conditions météorologiques précises, à des travaux de désobstructions parfois longs et pénibles et à la contribution d'équipes de plongeurs spécialisés. Le caractère polygénique des réseaux souterrains complique l'exploration mais lui apporte beaucoup plus d'intérêt sur le plan de la pratique. Ainsi, le spéléologue est amené à conduire ses recherches avec méthode en tenant compte d'un certains nombre de paramètres d'ordre spéléochronologique. Une bonne connaissance de l'histoire géologique et tectonique de la région considérée s'avère indispensable. Chaque réseau souterrain dot être situé ou re-situé en fonction du contexte général du massif et de son évolution dans le temps.

Deux cavités, la Grotte de la Clamouse et du Sergent montrent par exemple différents types d'évolution du Mio-Pliocène au Plio-Quaternaire qui servent d'éléments de comparaison pour l'étude et la compréhension des karstifications du massif.

1) LE RESEAU DU SERGENT

Le Système souterrain de la Grotte du Sergent dépend hydrogéologiquement de trois émergences situées en rive droite de l'Hérault : La Source du Barrage (Alt : 65 m), située quelques mètres au-dessus du niveau d'étiage de l'Hérault, les Sources du Cabrier (Alt : 75 m) et du Roulet (Alt : 75 m).

Les Exutoires Pérens (ou émergences inférieures)

Le débit d'étiage de ces trois émergences ne descend au-dessous des 20 l/s que très exceptionnellement lors de sécheresses prolongées. Il peut par contre atteindre et même dépasser 1 m3 en crue. Les sources du Roulet et du Barrage sont pérennes tandis que la source du Cabrier tarit quelquefois

Note : D'après la population locale. Ceci n'a jamais été vérifié.

La Source du Cabrier (du Cabriè, du Chevrier)

X : 698,64 Y : 161,22 Z : 65 m

Commune de Saint-Guilhem-le-Désert

Cette source se situe 150 m en aval et à l'Est du déboucé de la Combe de Malafosse, en bordure de route. Son exutoire, anciennement aménagé s'ouvre sous une voûte bâtie à la base d'un mur de soutènement.

A l'étiage, son petit plan d'eau est canalisé par une vanne. En crue une belle cascade blanche et écumeuse s'épanche sur un ouvrage artificiel bâti à même le roc.

Après avoir traversé la route D.4, sous laquelle elle est canalisée, celle-ci glisse sur la banquette verdoyante qui domine l'Hérault avant de se jeter d'un saut de "Cabre" (ou de Cèvre), dans le lit de ce dernier. (Température : 12o8 le 22/02/86).

La Source du Roulet

X : 698,57 161,14 75 m

Commune de Saint-Guilhem-le-Désert

150 m au S.S.W. de la Source du Cabrier, cette source naît pratiquement dans le talus de la route D.4. sous une muraille (figuier). Comme sa voisine elle passe sous la route, traverse la même banquette et se jette dans l'Hérault. (Température : 12o5 le 22/02/86).

La Source du Barrage

X : 698,73 161,18 65 m

Commune de Saint-Guilhem le Désert

Cette petite source jaillit assez spectaculairement d'une fissure impénétrable située quelques mètres au-dessus du niveau d'étiage du fleuve non loin du déboucé de la Combe de Malafosse et 200 m en aval du Barrage. Elle est immergée en période de moyennes eaux.

Ces trois exsurgences ont été marquées lors des expériences de traçage effectuées le 24 Juin 1950 à partir du ruisseau souterrain de la "Grande Diaclase" de la Grotte du Sergent (distante de 1400 m), et le 11 Novembre 1965 à partir de l'Aven No4 du Mas d'Agres distant de 4600 m au Nord.

Les exutoires temporaires (ou émergences moyennes)

Le Boulidou du Sergent

Commune de Saint-Guilhem le Désert

Situé à 650 m des émergences pérennes, ce boulidou constitue le premier exutoire pénétrable de trop plein du système. Son entrée, située dans un chaos de blocs au centre du thalweg de la Balaïssade donne accès à un réseau de galeries dans lequel on retrouve le ruisseau souterrain issu de la "Grande Diaclase" de la Grotte du sergent. Son point bas (-22) est occupé par un siphon dont la mise en charge permet à son orifice d'évacuer plus de 1m3/s.

La Grotte du Sergent : Un trop plein de haut niveau

Située à 190 m d'altitude, c'est à dire 115 m au-dessus de la Source du Cabrier, cette cavité constitue à la fois un regard sur l'aquifère profond présentant un régime d'écoulement de type phréatique (plan d'eau à niveau variable de la Galerie du Réservoir) et le point de confluence d'un ruisseau (ruisseau de la Grande Diaclase) au régime d'écoulement libre, issu d'une circulation superficielle dont l'origine bien que supposée reste à préciser. Sa mise en charge correspond à la fluctuation du niveau de l'aquifère profond, lequel, selon la nature des précipitation engendre l'activité de son orifice. Cette dernière s'effectue selon plusieurs stades successifs, niveaux bien marqués et repérables sur les parois de ses galeries. A l'étiage, le ruisseau de la Grande Diaclase rejoint le siphon du Boulidou du Sergent (autre regard sur l'aquifère profond) tandis que le plan d'eau de la Galerie du réservoir stationne vers la côte -53 m.

FONCTIONNEMENT DU SYSTEME

 

La mise en charge successives des orifices de ces cavités dépend d'un certain nombre de paramètres, mais surtout de la nature, de la localisation et de l'intensité des précipitations du massif. Le schéma classique de ce fonctionnement s'applique ici dans le cas de précipitations bien réparties et abondantes étalées sur plusieurs jours. Les "venues" consécutives à des orages sont relativement rares.

- A l'Etiage : Les précipitations subites et abondantes intervenant en période de "pointe" d'étiage sous forme d'orages n'influencent que très peu l'aquifère profond dont la réaction est assez tardive (48 h environ).

La nature dolomitique du massif joue dans ce cas un rôle "magasin" régulateur qui contribue, comme nous l'avons déjà indiqué, à "tamponner" l'action des crues (Observation Novembre 1985). Les écoulements superficiels, c'est à dire le ruisseau issu de la région du Mas d'Agres qui rejoint l'aquifère profond au niveau du Grand Boulidou, présente un temps de réponse plus court et se stabilise plus rapidement. Dans la Grotte du Sergent, le "Lac du Bain", sorte de cuvette locale imperméable située sur le parcours de la "Petite Branche" peut à la faveur de ce type précis de précipitation se mettre en charge et interdire pour de longs mois l'accès au Réseau Nord de la cavité. Cette laisse temporaire est alimentée par un système de fissuration en relation directe avec la surface distante d'une trentaine de mètres seulement. Il s'agit d'un pénomène localisé mineur qui a toutefois son importance car il condamne l'accès au Réseau Nord pendant une longue période de l'année.

- En crue : Le mécanisme des crues des sources du Cabrier et du Roulet résulte dans presque tous les cas de la mise en charge de l'aquifère profond dont les fluctuations peuvent parfois être très importantes. Par exemple, lorsque l'orifice de la Grotte du Sergent est émissif celui-ci peut atteindre plus de 115 m, ce qui est considérable et prouve bien le rôle de "réservoir" de cette cavité (fort bien préssenti en son temps par E.A.MARTEL) dont toutes les galeries, y compris celles du Réseau Nord, sont alors entièrement noyées. Seule la cheminée du "Réseau Supérieur" (Côte : +23 m) en position de cheminée d'équilibre doit dans sa partie supérieure être en partie exondée (1).

(1) Note : La désobstruction d'une cavité bien placée en surface et à l'aplomb de cette cavité devrait permettre une pénétration facile de ce réseau. Une très forte aspiration et la présence de débris de végétaux à la base de cette cheminée sont des éléments déterminants. Celle-ci a pû être remontée sur une vingtaine de mètres. (à suivre). Dans ce cas précis, le Grand Boulidou, exutoire intermédiaire fonctionne en charge et évacue plus de 3m3/s ce qui est considérable et donne bien la mesure et l'ampleur du système hydrogéologique sur lequel la Grotte du Sergent joue un rôle capital. Ce mécanisme hydrogéologique est cependant exceptionnel et lié à des précipitations abondantes bien réparties et de longue durée sur l'ensemble du karst des Monts de Saint-Guilhem. Toutefois, bien que la mise en charge de l'entrée de la Grotte du sergent en position de trop plein supérieur constitue un fait rarissime (3 à 4 fois en dix années) le rôle de ses conduits est loin d'être négligeable. Ils permettent en effet de façon assez précise de contrôler le niveau piézométrique de l'aquifère profond sur lequel il constituent la cheminée d'équilibre la plus importante du massif. Cette affirmation n'est bien entendu valable que pour le réseau de la "Grande Branche" dans lequel il est possible de suivre les fluctuations de ce dernier à partir du plan d'eau siphonnant de la Galerie du Réservoir.

Ces fluctuations appellent cependant quelques remarques intéressantes :

En période de hautes eaux il est courant de constater le stationnement de ce plan d'eau vers la côte -50 (alt : 140 m) c'est-à-dire au bas de la galerie en forte pente conduisant de la salle du grand pilier au début de la Galerie du réservoir (changement d'orientation brusque de la cavité à ce niveau).

Note : Ce positionnement relativement stable et durable nous parait en effet correspondre au niveau piézométrique de la source du Verdus. Coïncidence ou interaction entre deux aquifères, la question demeure pour l'instant sans réponse mais très intéressante quant à la compréhension du rôle de la Grotte du Sergent dans l'hydrogéologie des Monts de Saint-Guilhem.

Note : Le contexte amont intéressant le réseau de la Grotte du Sergent (Région 1) n'a pas encore fait l'objet d'une délimitation très précise. Notamment au Sud-Sud-Ouest où ses limites de bassin avec le Verdus restent encore imprécises. Cependant l'on sait, grâce à la coloration de l'Aven No4 du Mas d'Agres que la région septentrionale du roc de la Vigne (terminaison abaissée de la plaine de Lacan) est drainée par la source du Cabrier. On ignore toutefois si la coloration de ce site est passée par la "Grande Diaclase" du Sergent ou bien par un réseau hypogé situé sous les contreforts du Roc de la Vigne. La plaine de Lacan dans laquelle s'ouvre l'Aven de la Capitelle dont la profondeur a fait l'objet d'une révision récente pourrait être concernée. (-407 au lieu des -448 annoncés).

2) LE RESEAU DE LA CLAMOUSE

Au-delà de la grande butte constituée par la Montagne de la Séranne et en contrebas de son éminence méridionale la plus importante (Pic Saint-Baudille, Alt : 848 m) un chevelu de ravins temporairement actifs (Rouvignou, Les Combes, Font de Griffe etc..) découpent en petits appendices isolés la retombée Sud des Monts de Saint-Guilhem. Le massif des Plos, gauchi par l'érosion se raccorde à cet ensemble qui change brusquement de morphologie au niveau de la Combe de Valloubière. La Grotte Résurgence de la Clamouse, dont une partie des galeries richement concrétionnées sont ouvertes au public depuis 1964 constitue le déboucé d'un important réseau hydrogéologique issu du Larzac Méridional. Ce dernier intéresse les Monts de Saint Guilhem parce qu'il y trouve sa résurgence et que quelques possibilités spéléologiques propres à ce massif restent encore possibles. Ce réseau dont le tracé téorique issu du secteur de La Vacquerie en fait une percée de 17 Km pour 700 m de dénivelé est le plus important actuellement connu des Grands Causses (Voir tableau des colorations). L'exploration de ce réseau à partir des Monts de Saint-Guilhem en l'occurrence à partir de la Grotte de la Clamouse permet une progression relativement faible par rapport à la distance désignée par les expériences de coloration.

Cette grotte qui présente 2 grands systèmes de galeries, l'un mio-pliocène et l'autre plio-quaternaire ne permet pas de remonter au-delà des 2 Km 500 de galeries reconnues dans son réseau supérieur. Ceci s'explique d'une part du fait que cette cavité est une propriété privée soumise à une exploitation commerciale et que tous travaux qui pourraient y être conduits pourraient déboucher à la découverte d'une deuxième entrée ce qui n'est pas souhaitable pour des raisons bien compréhensible de protection.

Fonctionnement du Système

La Source de la Clamouse

X : Y : Z :

Commune de Saint-Jean de Fos

Cette source (delta de sortie de plusieurs griffons alignés le long de l'Hérault sur 110 m de long) s'ouvre en rive droite de l'Hérault, 500 m en amont du Pont du Diable en contrebas de l'entrée de la Grotte de la Clamouse et de l'autre côté de la route St-Jean-de-Fos - Saint-Guilhem-le-Désert.

Les Exutoires Pérens sont au nombre de 3 ::

Source No 1 : Cette source est situé environ 2 m au-dessus du niveau d'étiage de l'Hérault et 100 m environ en amont du moulin ruiné et à la cote de 47 m. En période de moyennes eaux elle se divise deux petits griffons distants d'une dizaine de mètres. Son débit à l'étiage est de 15 l/s.

Source No2 : 4m au-dessus du niveau d'étiage de l'Hérault, 80 m en amont du moulin ruiné. Son débit d'étiage est de 10 l/s.

Source No3 : Elle est situé à 1 m environ sous le niveau d'étiage de l'érault, 75 m en aval du moulin ruiné, à la cote 44 m. Son débit varie de 10 à 15 l/s.

Les Exutoires Temporaires :

Le premier situé au pied du porche d'entrée de la grotte et 5 m en contre bas jaillit d'une zone de fracturé. Le deuxième masqué par des éboulis est situé une vingtaine de mètres en amont et peut selon les crues se répartir en deux griffons. Le troisième est constitué par l'orifice naturel de la grotte c'est à dire par le vaste porche "oblique et noir" qui crève la paroi rocheuse de la falaise au-dessus de la route de Saint-Guilhem. Le débit moyen de l'ensemble estimé à 50 l/s peut passer à plus de 5 m3/s lorsque le porche de la grotte trop plein du conduit inférieur du système vomit à grand fracas dans la vasque qui lui sert de réceptacle. On l'a vu quelques fois sauter la route... Lors de la mise en charge de l'orifice de la grotte, la montée de la nappe interdit l'accès des galeries aménagées. Le point bas du système étant traversé par la piste du public il est alors impossible d'atteindre la Salle du sable (Salle Gabriel Vila). Le système ne se met en charge qu'après de fortes précipitations réparties sur plusieurs jours dans le secteur du village de La Vacquerie au-delà du Pic Saint-Baudille. Celles-ci se manifestent 48 h après au minimum. Le puits du Drac, près de Montpeyroux, situé sur le trajet du réseau sert  de trop plein au système notamment lorsque le niveau des crues atteint la côte de + 33 m environ (niveau supérieur de la salle du Sable) dans la cavité. Le débit passe alors à une dizaine de mètres cubes pour l'ensemble, ce qui important mais normal compte-tenu de la superficie drainée.

La Grotte de la Clamouse

X : Y : Z :

Rive droite de l'Hérault - Moulin de Clamouse

Commune de Saint-Jean de Fos

C'est la plus importante cavité des Monts de Saint-Guilhem. Elle développe 3650 m de galeries. La grande galerie supérieure longue de 1200 m dont les dimensions peuvent atteindre dix mètres sur dix est colmatée par un important éboulis. Il est généralement admis que la cavité se poursuit au-delà de cet obstacle qui incite les convoitises des spéléologues. La direction générale de ce réseau très concrétionnée dont les 600 m aval sont aménagés pour le tourisme est celle d'une faille Nord-Nord-Est - Sud-Sud-Ouest (entre Jurassique Supérieur et Jurassique Moyen) dont on remarque le très beau miroir au-dessus de l'entrée artificielle de la Grotte. Le réseau inférieur de sections modestes immergé en crue se développe parallèlement au réseau principal mais avec un léger décalé vers le Sud-Ouest. Son développement est de 300 m environ. Son creusement s'est essentiellement produit en régime noyé ce qui explique la morphologie de ses galeries labyrinthiques dans lesquelles la progression est difficile. Celles-ci sont comparables au labyrinthe aval de la Grotte-Exsurgence du Garrel à Saint-Jean de Buèges. Ce réseau représente une phase d'évolution plus récente de la grotte (plio-quaternaire) liée au creusement du lit mineur de l'Hérault et à son enfouissement dans le massif. Son entrée est un porche elliptique (8 m x 5m) qui s'ouvre dans une petite falaise dominant la route le long d'une belle faille séparant les dolomies bathoniennes au Nord, des calcaires lithographiques du Jurassique supérieur au Sud. C'est cet accident important qui se prolonge au-delà de l'Hérault vers le Causse de Puéchabon, qui semble guider le développement de la cavité en direction du Sud-Ouest c'est à dire vers le Trou du Drac situé prés de Montpeyroux. Au bas de ce porche un bassin aménagé par la D.D.E. sert de réceptacle pour les eaux souterraines qui à grand fracas jaillissent de ce dernier lors des crues importantes. L'escalade (2) du porche donne dans une galerie diaclase Nord-Sud rectiligne d'une vingtaine de mètres de long coupée par un ressaut de 4m souvent occupé par une profonde laisse d'eau. Au-delà le conduit subvertical bifurque sur la droite et conduit au bout de quelques mètres au bord d'un siphon. C'est ce dernier qui a été franchi durant la sécheresse de l'été 1945 par une équipe du Spéléo-Club de Montpellier (3). Au delà de cet obstacle dont le point bas est situé à la côte -20 la galerie remonte par un dédale de passages étroits et labyrinthiques pour déboucher à la côte +4 dans la partie aménagée du circuit aux touristes dans laquelle on pénétre actuellement par un tunnel artificiel. La galerie d'assez bonnes dimension (5m x 4m) et déchiquetée descend ensuite vers un nouveau point bas pour accéder dans la salle du Sable (Salle baptisée Gabriel Vila). Cette salle de forme irrégulière est recouverte d'une épaisse couche de sable fin; on y voit le niveau maximum atteint par les crues ainsi que les premières concrétions de la cavité.

En hautes eaux les galeries décrites jusqu'à ce niveau sont impraticables. Cette salle dont le point bas se situe à la même cote que le porche d'entrée de la cavité se prolonge en hauteur vers un énorme chaos pour donner accès à une successions de salles (Salles du Porche et du Canyon Souterrain) prolongement évident d'un ancien et unique conduit qui se prolonge sur plus de 1Km 500 vers le Sud-Ouest en direction du Puits du Drac.

Vers la côte + 37, la partie aménagée emprunte une bifurcation de la cavité vers le Nord Est au bout de laquelle un tunnel de 120 m de long ramène les touristes à la surface après un parcours de 900 m. Des passages concrétionnés (Le Couloir Blanc, Le Cimetière, La Méduse etc..) parmi les plus beaux que l'on puisse rencontrer sous terre ornementent cette partie de la cavité qui se développe parallèlement au versant du massif des Plos. En reprenant l'axe de la galerie principale et au sommet de cette dernière la cavité se poursuit par une galerie diaclase importante. Au bout de 250 de parcours à travers salles concrétionnés et décors fantastiques on atteint un important accident correspondant probablement au franchissement d'une des nombreuses failles NNE-SSW qui hachurent ce secteur du massif. A ce niveau, un magnifique réseau supérieur accessible par une forte pente donne accès à un système de galeries très proches de la surface et au "Balcon" site remarquable dont le concrétionnement rappelle le Cimetière de la partie aménagée. Toujours dans l'axe Sud-Sud-Ouest, le réseau se prolonge vers la "Salle à Manger" puis vers la grande et vaste galerie du Niagara Rouge, cascade pétrifiée de calcite scintillantes et immaculée à la couleur ocre de l'oxyde de fer.

Quelques centaines de mètres plus loin la galerie imposante (15 m x 10 m environ) au sol calcité et plat s'arrête net face à un colossal éffondrement. C'est l'éboulis terminal objet des frustrations les plus intenses de générations de spéléologues qui se sont succédés à cet endroit. De la voûte qui semble avoir trancé net par un cisaillement brutal descendent enchevêtrés d'énormes blocs. Certains sont couverts et soudés par la calcite et paraissent être plus anciens que d'autres aux arètes saillantes issus du recoin nord de l'éboulement. Un léger courant d'air parcours l'ensemble et quelques interstices permettent de s'insinuer d'une trentaine de mètres en longeant grossièrement la paroi Nord (4).

(1) D'autres part, il n'est pas assuré compte tenu de certains paramètres d'ordre karstique et topographique qu'un prolongement du même type soit découvert au-delà de cet éffondrement. Une étude réalisée sur ce sujet et dont nous sommes l'auteur montre que les possibilités sont précaires.

Une faille N.N.E.-S.S.E. en décrochement semble être à l'origine de cette rupture. Un décalage dextre ou senestre (à préciser) ou même en faille normale a probablement déplacée cette dernière. L'importance de l'érosion (aplanissements, ravins) dans ce secteur du massif des Plos et la proximité de la surface (-70 à -30) laisse peu de chances pour qu'un prolongement du même type soit trouvé.

(2) La Grotte de la Clamouse étant une propriété privée il est conseillé de respecter les conditions de visite de cette cavité.

(3) Cette découverte à valu à ce club en 1947 le prix Martel de Spéléologie.

(4) L'examen de cet édifice qui montre un porte à faux important au niveau d'un énorme bloc calé contre la bordure supérieure de la galerie pourrait être vidangé. Mais que réserve une telle entreprise et que peut on espérer derrière...?.

UNE LEGENDE : UNE REALITE

La Légende de la Clamouse : On raconte que dans les temps anciens, une famille de paysans très pauvre vivait dans les Gorges de l'Hérault. Lorsque le fils aîné fut en âge de travailler, on le plaça comme berger sur le Causse. A cause de l'éloignement, il ne venait que rarement voir sa famille qui se désolait de ne pas avoir plus souvent de ses nouvelles. Or, à l'un de ses passages, il eut la surprise d'apercevoir dans les mains de mère un bâton qu'il avait sculpté en gardant son troupeau, puis jeté dans un gouffre profond du causse; les eaux souterraines l'avaient entraîné jusqu'à la source où sa mère venait puiser de l'eau. Depuis, tous les mois, le petit pâtre envoyait par ce moyen un objet qui faisait connaître aux siens qu'il était en bonne santé et qu'il pensait à eux. Une nuit, la mère guetta de longues heures le présent de son fils; tout-à-coup, ce fut le corps même de son enfant qu'elle vit apparaître... Le berger avait été entraîné dans le gouffre par un agneau vigoureux dont il voulait faire cadeau à sa famille. La mère, devenue folle, vint désormais clamer chaque nuit sa peine devant la source en hurlant de désespoir. Les gens l'avaient surnommée "la clamousa" (la hurleuse), et ce nom est resté à la source.


3) LE RESEAU COMBE DU BUIS - PRINTEMPS

Ce réseau qui forme un grand delta souterrain reste une des grandes énigmes spéléologiques des Monts de Saint-Guilhem. L'Event du tunnel sous la route pénétre en plongée et exploré sur plus de m de galeries exondées semblent constituer un des prolongements aval évident des galeries de l'Aven de la Combe du Buis. Son exploration au-delà du terminus actuel est réservée aux seuls plongeurs compte-tenu des nombreux siphons qui accidentent son parcours. Son trajet sinueux est déterminé par le franchissement d'un faisceau de failles qui hachure littéralement le secteur. Les Events du Serpent et du Tympan, situés 1 Km 500 en aval présentent beaucoup plus de possibilités de pénétration notamment par l'intermédiaire des grottes de Beaume Noué et du Printemps. Ces deux cavités bien placées sont de toutes évidences toutes indiquées pour donner un prolongement de grand intérêt à ce réseau. Il faudra cependant s'attaquer à la désobstruction du siphon de sable de la Grotte du Printemps ou bien découvrir une autre cavité dans le secteur tout proche.

4) LES CAVITES

1) RESEAU DE LA CLAMOUSE

 

Cavités principales intéressant ce réseau : (contexte aval) : Event-Perte de Rouvignou (1), Aven de Faissas (2), Réseau St Baudille-Licorne (3). Grotte du Pharmacien, Aven des Plos, Grotte de Brunan.

(1) Grotte de la Clamouse

(2) Grotte de Brunan

X : Y : Z :

Maison forestière des Plos

Commune de Saint-Guilhem le Désert

Elle s'ouvre à 450 m environ à l'Est-Sud-Est de la maison forestière des Plos sur la rive droite de la Combe de Brunan, à une dizaine de mètres d'un sentier qui descend vers l'Hérault. Son porche d'entrée (4m x 2m) donne accès directement à une salle de 12 m x 4 m x 3m) au sol terreux, prolongé à l'Est par une galerie se dédoublant. Plusieurs passages prolongent cette dernière et permettent de rejoindre une salle sèche (8m x 5m) sans intérêt particulier si ce n'est la température élevée qui y régne (16o, 16o5). A une quinzaine de mètres de l'entrée, après un rétrécissement de la galerie, un carrefour se présente : Vers l'Est-Nord-Est, une petite pente conduit dans une salle (12 m x 8 m) concrétionnée, ornementée par un réceptacle stalagmitique (sorte de gour) en forme de bénitier. Au Sud-Est une petite galerie de 8 m de long permet d'accéder dans un petit réduit dans lequel un boyau étroit court-circuite la salle du Bénitier.

Note : Petite cavité complexe d'une cinquantaine de mètres de développement, cette grotte est caractérisée par un concrétionnement très corrodé qui rappelle celui de la grotte de la Beaume, près de Balaruc-les-Bains (Massif de la Gardiole). On notera aussi la température anormalement elevée de la cavité.

3) L'Aven des Plos (-52)

Maison forestière des Plos

X : 696,38 Y : 158,85 Z : 384 m

Commune de Saint-Guilhem le Désert

Il s'ouvre 300 m au Nord-Nord-Ouest de la maison forestière des Plos, dans la boucle formé par un virage à épingle à cheveux de la piste forestière qui monte au point de vue Max Négre, et au bord d'un sentier Côte 385 I.G.N.).

Son entrée étroite (0,80 x 0,60 donne sur un P.14. Au bas de ce puits une lucarne dans la paroi permet d'accéder à une successions de passages étroits (méandré) qui conduisent sur une petite salle de 3 m x 2 m. La cavité se prolonge ensuite par une succession de puits assez étroits, d'abord un P.10 puis un P.7. Presque au sommet de ce dernier puits une lucarne donne accès à un puits de 4 m impénétrable en son point bas. Le fond de la cavité est à -52. (1)

(1) Cet aven nous parait intéressant. Nous avons pû y constater vers -15 un courant d'air aspirant (Régime d'Hiver) d'une rare violence qui pourrait signifier sa relation avec une cavité du versant du Cirque de Brunan. Cependant, compte-tenu de sa situation sur le contexte de la Grotte de la Clamouse et vu l'importance des karstifications du secteur de la Croix de Fer il nous parait tout à fait indiqué d'y porter une attention particulière.

4) L'Event-Perte de Rouvignou

Ravin de Rouvignou

X : 693,11 Y : 158,21 Z : 226 m

Commune d'Arboras

Cette cavité s'ouvre dans le ravin de Rouvignou, thalweg encaissé issu des contreforts du Mont Saint-Baudille, 600 m en amont du Pont d'Arboras. Son orifice est situé en rive gauche du ravin à peu près au niveau d'un coude Ouest de ce dernier.

Un petit orifice donne accès à un boyau étroit qui conduit au bout de quelques mètres sur deux salles superposées (10 m x 5 m en moyenne). Dans la salle inférieure la cavité se divise.

- Le réseau Sud, petit système de salles reliées par des passages étroits se développe parallèlement au ravin. Il constitue sans doute le point de perte aval de la cavité connecté sur le drain principal formé par le réseau Nord.

- Le réseau Nord, accidenté par une succession de laisses temporairement siphonnantes (-25) emprunte un boyau étroit conduisant sur une salle de 10 m x 5 m environ. Dans cette dernière un nouveau boyau étroit en conduite forcée d'une quinzaine de mètres de long s'élargit progressivement jusqu'à un ressaut de 5m. L'orientation de ce réseau passe subitement à ce niveau du Nord-Est au Nord-Ouest jusqu'à une salle terminale, située à la côte -40 environ, dans laquelle une diaclase impénétrable laisse filtrer un léger courant d'air.

4) Boulidou des Rois

Rive droite de l'Hérault. Lieu dit "Le Pan"

X : Y : Z :

Commune de Saint-Guilhem le Désert

500 m en amont de la Grotte de la Clamouse un ouvrage bétonné en bordure de la route retient l'attention. Il permet de canaliser les eaux de crues de cette exsurgence située à une vingtaine de mètres de la route. C'est au pied d'une quille dolomitique qui inaugure le déboucé d'un ravin issu du massif des Plos et à la base d'une muraille que s'ouvre l'entrée principale. Une dizaine de mètres plus loin dans le ravin s'ouvre un deuxième orifice qui n'est pénétrable que sur 3 ou 4 m. Une entrée très étroite et lisse donne sur un boyau étroit d'une dizaine de mètres de long qui se termine au contact de la dolomie sur une diaclase impénétrable. Cette dernière laisse entrevoir cependant une continuation possible. Pas de courant d'air. Le débit de cette exsurgence peut atteindre les 100 l/s.

Vu la situation de cette cavité voisine de la Grotte de la Clamouse et située à l'aplomb de la Grotte de Brunan il serait intéressant d'y entreprendre une désobstruction.

5) Puits du Drac

X : 695,6 Y : 156,6 Z : 110 m

Commune de Montpeyroux

Le Puits du Drac est situé non loin du village de Montpeyroux (1300 m à l'Est-Nord-Est) que l'on quitte par la D.141. pour prendre la direction de Saint-Jean de Fos. 1 Km après Montpeyroux, la route descend légèrement puis franchit le lit le ruisseau de l'Avenc (souvent à sec). En remontant ce dernier sur 300 m environ on parvient devant une grande trancée. Des travaux récents de captage ont modifié les lieux qui à l'origine se présentaient en forme d'un vaste entonnoir (8m x 10 m) encombré de blocs. En période de basses eaux on peut descendre parmi les blocs pour atteindre un plan d'eau siphonnant (Côte -15).

Note : Le 26 Octobre 1949, une équipe du Spéléo-Club de Montpellier a réalisée une expérience de coloration sur ce plan d'eau en injectant 12 litres de fluoresceine. Le 31 Octobre, soit 5 jours plus tard le colorant faisait sa réapparition à la Source de la Clamouse (Sources Inférieures) distante de 2850 m pour 35 m de dénivellation. Ce résultat pour le moins surprenant montre l'existence d'une relation permanente de l'aquifère du Drac avec la Clamouse.

2) RESEAU DU CABRIER

Cavités principales intéressant ce réseau : Aven No4 du Mas d'Agres (1), Aven de Laspourdoux (2), Aven de La Capitelle (3), Grotte No2 du Cochon (4), Aven des Amarines (5), Aven Fulcrand (6), Trouc del Fun (7), Aven de Belle-Aure (8), Baume Cellier, Aven du Roc de la Jarre (9), Aven des Trois Trous.

(1) Aven No4 du Mas d'Agres (-75)

Dépression du Mas d'Agres

X : 699,31 Y : 165,60 Z : 512 m

Commune de Saint Guilhem le Désert

Cet aven est situé à 170 m à l'Ouest Sud Ouest des ruines du Mas d'Agres. Il s'ouvre par un petit orifice de 0,70m x 0,40m dans une encoignure rocheuse légèrement en contrehaut et à une dizaine de mètres sur la gauche du coude d'un sentier non figuré sur la carte.

Un spit planté à 0,50 m sous la margelle d'entrée permet de descendre de 5 m contre paroi jusqu'à un petit palier suivi d'un toboggan de terre noire (Attention chutes de pierres). Au bout de se dernier se présente un beau P.30 de forme elliptique (jusqu'à 5m x 2m). Fractionnement sur un spit planté sur la droite au niveau du départ de ce puits. Quelques concrétions de paroi durant la descente.

A 7 m du fond, on parvient sur un gros bloc coincé. Un fractionnement sur la gauche (-35) permet de descendre encore d'environ 5 m.

A l'opposé, derrière un bloc terreux, un boyau (2 spits au départ) se poursuit par un ressaut de 2m précédant une étroiture (0,80m x 0,35m) au delà de laquelle (Spit) un P.12 contre paroi conduit à -55. A ce niveau une arrivée d'eau (ruisseau coloré par le SCAL en arrose la cavité). On franchit ensuite une nouvelle étroiture à travers une grille de concrétions pour arriver sur un petit balcon dominant un P.7 toboggan (spit). Au bas de ce dernier qui n'est autre qu'un palier, un P.12 (Spits) très arrosé poursuit la descente

vers -75. La base de ce puits (5m x 3m) est surmontée d'une petite terrasse surélevée de 1m 50. Une étroite galerie s'enfonce vers le Nord Est sur une cinquantaine de mètres pour se terminer sur un siphon.

(2) Aven de Laspourdoux (-155)

Barre rocheuse de Laspourdoux

X: 696,73 Y: 163,84 Z : 555 m

Commune de Saint-Guilhem le Désert

A 290 m environ au Sud du hameau des Lavagnes. Sur l'extrémité Sud-Sud-Ouest de la Combe Arnaud et en rive droite de cette dernière, au pied d'une barre rocheuse caractéristique. Passer à la côte 521, longer en contre bas la falaise. Au niveau ou le sentier est coupé par une murette de séparation monter su 35 m en direction de falaise.

Entrée triangulaire de 1 m X 0,80 m. Amarrage autour d'un arbre et sur un spit planté au-dessus du puits. La descente contre paroi d'un P.6 est suivie d'un couloir en dégradé menant par une main courante de 2m à l'aplomb du P.22 suivant.

En équipant en "Y" pour une descente plein vide de ce puits de 3m x 2 m au bas duquel un méandré de 5 à 6 m de long descend de 2 à 3 m.

Un peu avant la fin du méandré, par une courte escalade sur la droite, on parvient 4 m plus loin au pied d'un R4 qui peut se remonter à l'aide d'une corde. C'est un couloir, long de 5 m, encombré de blocs, qui mène au-dessus du 3éme puits, un P.12 assez vaste qui se descend contre paroi à partir d'un nouvel équipement en "Y".

Au milieu de blocs importants on prend pied dans une petite salle (5m x 2,50 m). Sur la droite, une étroiture (Boite aux Lettres) franchie est suivie d'un R2 précédant un couloir étroit et bas encombré de blocs. Depuis le début de ce couloir, une main courante permet la descente d'un R9 au départ délicat et dont les 4 derniers mètres forment un puits.

Au fond, une petite salle avec un départ étroit d'un côté et la suite de la cavité de l'autre. Descente d'un P.11 subvertical mais resserré au départ. A ce niveau (-69) était le terminus classique de l'aven avant les travaux de désobstruction du G.S.M. Descente entre des blocs jusqu'à - 80 où l'on arrive sur un P.15. (Continuer la description du nouveau réseau GSM).

Note : Cavité peu éloignée de l'Aven de la Capitelle c'est aven est parcouru par un ruisseau temporaire dont le débit nous parait suffisant pour se prêter à une expérience de coloration fort instructive. Cette dernière pourrait permettre une délimitation assez pointue entre les réseaux souterrain Verdus-Cabrier. Des conditions hydrologiques particulières s'avèrent cependant nécessaire.

(3) Aven de la Capitelle (-407)

Plaine de Lacan

X: 697,88 Y : 164,79 Z : 595

Commune de Saint-Guilhem le Désert

Sur la plaine de Lacan. Cette cavité bien positionnée sur le prolongement et dans l'axe de la Grande Diaclase de la Grotte du Sergent traverse pratiquement toute la tranche calcaire des Monts de Saint-Guilhem. Sa topographie récemment reprise (S.C.A.L. et All) a ramenée sa profondeur à -407 et non à 450 m comme publié auparavant. Cette côte, plus réaliste que la précédente donne à cette cavité un intérêt certain sur le plan spéléologique.

(4) Grotte du Cochon No2 (-114, 330m)

Rive gauche de la Combe des Frères

Prof : -114 Dév : 330 m

Commune de Saint-Guilhem-le-Désert

Importants travaux du S.C.A.L. échelonnés sur une vingtaine d'années (1956-1990).

De Saint-Guilhem prendre le chemin de la Beaume de l'Olivier.

Arrivé en vu de cette dernière, remonter en rive gauche et en oblique la combe des Frères en direction d'une avancée dolomitique bien visible. La grotte s'ouvre une centaine de mètres en contre bas.

Note : Attention, cette cavité est actuellement fermée par mesure de protection. S'adresser au S.C.A.L. pour toute visite. Prière de respecter les lieux.

L'entrée est un petit porche bas suivi d'une salle de 6 m x 3m. Une galerie en pente lui fait suite, puis une étroiture et ressaut de 2 m. Celle-ci continue à descendre puis se rétrécie. Une successions de petits ressauts et de diaclases inclinés coupés par des étroitures conduisent vers -30. A ce niveau une étroiture donne spectaculairement accès dans la salle Roland Arnaud longue de 55 m pour 5 à 10 m de large. De nombreuses fistuleuses ornent cette salle (-35).

A l'extrémité de cette dernière, un passage étroit entre des coulées désobstruées donne dans une deuxième salle de 22 m x 10 m x 5m (Salle Roland Arnaud) bien concrétionnée et occupée par une laisse d'eau au-dessus de laquelle on peut encore atteindre deux autres salles de dimensions plus réduites.

Au point le plus haut de cette salle et au Nord une margelle de puits donne sur un magnifique P.32 (20 m x 4 m). Une succession de puits (P.20, P.10) conduisent jusqu'à la côte -114 où des désobstructions sont en cours (Relation avec le Sergent possible). Quelques petits réseaux latéraux prennent départs dans ce puits qui donne l'espoir d'une jonction avec l'amont de la "Grande Branche" de la Grotte du Sergent.

 

(5) L'Aven des Amarines (-85, 350 m)

Secteur du Mas d'Agres, Rive gauche de la Combe Louet

X : 699, Y : 164, Z : 490

Commune de Saint-Guilhem le Désert

Se rendre au hameau des Lavagnes à partir du village de Montpeyroux par la petite route D.122 (9 Km).

Arrivé à ce dernier, face au Mas d'Aubert (Gîte d'étape), prendre la piste forestière qui grimpe sur la plaine de Lacan puis, au carrefour de la côte 599, prendre le chemin de gauche qui descend dans la combe Louet.

Au bout de 700 m de descente environ et lorsque ce dernier traverse la combe Louet pour grimper sur sa rive droite quitter ce chemin et emprunter sur la gauche un chemin qui descend en empruntant le tracé de la combe.

Au bout de 800 m environ s'arrêter lorsque ce dernier ne devient plus praticable (Butte abrupte).

A ce niveau descendre la combe sur environ 150 m puis bifurquer sur la gauche vers le Nord pour grimper en direction d'une barre rocheuse qu'il faut longer sur la droite. L'Aven s'ouvre sur la terminaison N.N.E. de cette dernière et à l'extrémité d'une crête de calcaires blancs, à 25 m environ du centre de la combe et 10 m en dénivelée au-dessus.

Découvert par le G.S.M. qui désobstrue à l'explosif à -12 une étroiture en partie masquée par un éboulis.
Un petit plan soutenu par une murette est aménagée à l'entrée. L'Ouverture de type perte et aux formes d'érosion bien marquées (1,50 m x 0,90 m) donne immédiatement sur un ressaut de 2 m prolongée perpendiculairement par une galerie en forte pente sur éboulis, peu large au départ, (1,50 x 1,50 m) marquée par un passage bas à - 6.

Au-delà de ce passage l'éboulis très instable et en forte pente plonge dans une galerie aux dimensions plus importantes (6 m x 3,50 m) dont le point bas, rétréci par un remplissage important de cailloutis, se ferme sur une étroiture sévère de 2 m de long. Au sortir de cette étroiture on se trouve sur une coulée en pente dans une galerie assez large (6 m x 2 m) et aux belles formes d'érosion. Celle-ci plonge sur une dizaine de mètres vers un édifice stalagmitique qui semble colmater cette dernière mais qui se contourne sur la droite. Une petite pente sur des coulées et un laminoir de quelques mètres conduisent enfin au bord de l'obstacle principal de cette cavité constitué par une coulée en forte pente.

Celle-ci peu abrupte au départ puis en laminoir devient carrément verticale au bout d'une dizaine de mètres et plonge sur une dizaine de mètres dans une galerie aux dimensions importantes. (30 mètres d'échelles ou de corde sont nécessaire pour descendre ce passage). On prend pied dans la galerie au bas d'une imposante coulée stalagmitique sur laquelle glisse un petit ruisselet. L'importance de la galerie est surprenante par rapport au précédent parcourt de la cavité qui est de dimension modeste. L'inclinaison des strates visibles sur les parois de cette dernière influence son pendage qui est de 40o pour une orientation N.30o.

Le sol est encombré de strates effondrées et de palettes de sable sont dégagées par un surcreusement récent. Au bout d'une vingtaine de mètres de parcourt la voûte s'abaisse et les blocs parmi lesquels il faut s'insinuer rejoignent cette dernière. Parmi ceux-ci un passage évident conduit au bout d'une dizaine de mètres sur un petit plan d'eau siphonnant alimenté par le ruisselet. Sur la droite de la galerie et dans un inter-strate on peut descendre vers une étroiture parmi les blocs et au delà de laquelle un boyau étroit sur 3 m se termine par une petite cheminée inclinée impénétrable (à voir en détail).

Cavité intéressante, bien placée, et probablement très proche du grand collecteur du Mas d'Agres. A noter de fort belles formes d'érosion et des dimensions tout à fait surprenantes.

Il s'agit de toute évidence d'une ancienne perte d'un réseau hydrographique important mis en place antérieurement à la surimposition de la combe Louet. La coloration du ruisseau de cette cavité pourrait permettre de contrôler l'éventuel passage du colorant dans le réseau Nord de la Grotte du Sergent.

Note : Cette coloration est en cours de préparation (C.L.P.A).

(6) L'Aven Fulcrand (-65)

Secteur du Mas d'Agres, Rive gauche de la Combe Louet.

X : 699,63 Y : 165,46 Z : 485 m

Commune de Saint-Guilhem le Désert

Cavité découverte et explorée par une équipe du S.C.A.L (GANIVET, JOUGLA, ELBEZE, REQUIRAND, MONTEL) en 1965 sur les indications du berger FULCRAND du Mas de l'Estagnol.

Ce club en donne une topographie dans son rapport d'activité 1971-1972 ainsi qu'une description dans son rapport d'activités 1967-1968 p.26.

Par le chemin D.F.C.I (Rte Forestière sur I.G.N) des Lavagnes qui prend départ face à la ferme du Mas d'Aubert se rendre au Mas d'Agres. Ce chemin grimpe sur la Plaine de Lacan. Non loin de la côte 599, prendre le chemin de gauche qui descend vers la combe Louet. Quelques mètres avant le premier virage en épingle à cheveux remonter sur la gauche par un chemin plus accidenté et laisser les véhicules lorsque ce dernier devient impraticable.

Descendre ensuite en suivant le chemin vers la ferme du Mas d'Agres qui occupe le centre d'une vaste dépression. Au niveau de la ferme suivre vers le Sud un sentier qui passe prés d'un puits bâti pour arriver à travers les rochers dolomitiques au niveau d'un petit col. Ce dernier traverse une crête qui sépare la dépression du Mas d'Agres de la Combe Louet. Lorsque le sentier commence à amorcer sa descente vers la combe, le quitter sur la gauche (Vers le N.N.E) à travers les bruyères et se diriger toujours dans cette direction sur 150 m vers une petite combe affluente de la Combe Louet. Ne pas descendre dans cette dernière. L'aven s'ouvre sur un petit plan entouré de bruyères.

L'orifice de 1 m x 0,50 m dans le calcaire dolomitisé donne sur un puits de 38 m étroit au départ sur 3 m. Ce dernier débouche au sommet d'une vaste salle diaclase de 40 m x 15 m dont le point le plus bas en prolongement du puits est à - 43 m. Ensuite, par une croupe stalagmitique de 3 m de haut et quelques étroitures dans les blocs calcités on atteint un puits de 15 m. Ce dernier, assez étroit, permet de déboucher dans une nouvelle salle diaclase de 7 m x 4 m (Côte -53 m).

Une remontée de 3 m sur un plancher stalagmitique et quelques étroitures parmi des blocs calcités conduit au bord d'un puits étroit de 15 m.

Ce dernier débouche dans une salle de 7 m x 4 m sorte de grande diaclase qui se prolonge en hauteur sur une bonne dizaine de mètres. Un méandré étroit prolonge cette diaclase vers une étroiture dans l'argile (-58) peu engageante mais qui permet d'accéder à un très beau couloir concrétions en pente.

Au bout d'une quarantaine de mètres dans ce dernier on débouche dans une galerie dans laquelle se présentent deux possibilités :

- En amont, une galerie remonte sur une dizaine de mètres vers une lucarne au-delà de laquelle on débouche dans une belle diaclase de 40 m de long sur 15 m de large et une cinquantaine de mètres de haut. Son escalade permet de gagner une dizaine de mètres en hauteur.

- En aval, un passage désobstrué dans les concrétions donne accès à une petit couloir d'une dizaine de mètres de long.

Le fond de cet aven est à la côte -65. Présence d'un ruisselet temporaire.

Note : Cette belle cavité des Monts de Saint-Guilhem, très bien située sur le trajet Aven No4 du Mas d'Agres - Sergent - Cabrier, pourrait bien réserver une suite intéressante car bien placée du collecteur du secteur du Mas d'Agres.

(7) Traouc del Fun (-63, 150 m)

Dépression du Mas d'Agres

X : 699,53 Y : 165, 82 Z : 525 m

Commune de Saint-Guilhem le Désert

150 m au N.N.E. du Mas d'Agres, sur le versant du Monthaut, dans un bois touffu de cênes verts Assez difficile à trouver. L'Aven comporte deux entrées. L'Orifice supérieur (0,70 x 0,30) s'ouvre dans un petit chaos de blocs à deux mètres du pied d'un grand rocher. Il donne directement sur un P.9 qui se désescalade facilement dans les cinq premiers mètres. Les dimensions du puits s'élargissent légèrement par la suite.

On prend pied dans une salle (10 m x 4m) au-dessus du point haut de laquelle s'élève une cheminée remontant de 4 à 5 m.

Au point bas, par une "boite aux lettres" assez serrée, on accède à une nouvelle salle (12 m x 5 m) au plafond partiellement surbaissé et au sol sableux.

Côté Sud, la facile remontée d'un R.6 est suivie de 5 mètres de couloir au bout duquel et en remontant encore de deux mètres, on ressort par le second orifice de la cavité (0,50m x 0,25m) qui s'ouvre à une quinzaine de mètres en contrebas du premier.

Mais à l'autre extrémité de cette deuxième salle et dans un renfoncement, part un méandré coudé de 10 m de long et à deux niveaux. Il faut emprunter le passage supérieur pour parvenir au-dessus d'un P.15 d'assez bonnes dimensions (15 m x 8m).

Par un amarrage naturel et deux spits en ligne, une main courante de 2 mètres mène à l'aplomb du puits d'accès assez délicat. Descente plein vide. A -30 le bas du puits est légèrement boueux. Sur la droite, par crans, (Attention de ne pas briser les fistuleuses qui pendent à cet endroit) on descend sur une sorte de terrasse. En face, par un passage surbaissé, on pénétre dans une salle de 6 à 7 m de diamètre en forme d'entonnoir excentrique très boueux. Un point d'absorption vers -40.

De retour à la terrasse, et après la descente d'un R.3 et après passage sous des blocs , on parvient au-dessus d'un puits aux abords très instables. Descente d'une vingtaine de mètres, son fond est calcité. Une continuation très étroite semble prolonger la cavité. (-57).

(8) La Grotte de Baume-Cellier (-12, 250 m)

Rive droite de la Combe de l'Arbousier

X : 698,4 Y : 163,1 Z : 365 m

Commune de Saint-Guilhem le Désert

Très anciennement connue cette cavité s'ouvre à 400 m au Nord-Nord-Ouest des ruines de l'Arbousier, sur la rive droite de la combe de la Blande, une dizaine de mètres en contre-bas du sentier qui conduit au Roc de la Vigne.

Une échancrure du type aven ouverte sur le flanc du versant de la combe permet de descendre de quelques mètres sans difficulté pour se trouver face à un porche en partie fermée par une muraille percée de meurtrières.

Ce qui reste d'une ancienne porte permet d'accéder à une vaste galerie (20 m x 10m) prolongée par une pente d'éboulis. Cette galerie assez sombre et humide se remonte sur une centaine de mètres. Après un parcourt plat et peu accidenté on arrive sous un énorme pilier stalagmitique éffondré qui inaugure une pente argileuse très glissante. Celle-ci permet d'accéder à une grande salle (10m x 12m) colmatée au Sud par une imposante coulée stalagmitique. Un petit diverticule qui perce cette coulée permet de s'insinuer au-delà de ce remplissage et d'accéder à un petit système de salles et de galeries de surcreusement occupé par un gour profond.

Dans la salle et vers l'Est une descente par petits crans donne accès à une nouvelle salle encombrée de blocs (10m x 14 m) prolongée par une galerie sèche remontante de 55 m de long.

Cette galerie ornée de quelques concrétions est obstruée par la calcite en son extrémité.

Quelques concrétions massives malheureusement ternes et sèches et l'ampleur des galeries donnent un témoignage tout à fait éloquent des grands systèmes souterrains Mio-Pliocène aujourd'hui démantelés par l'érosion que l'on retrouve ça et là au sein de cette région à des côtes d'altitudes très différentes

9) Aven de Belle Aure (-164)

Versant Nord du Roc de la Jarre

X : 697,96 Y : 163,87 Z : 612 m

Commune de Saint-Guilhem le Désert

Cet aven s'ouvre sur le versant Nord du Roc de la Jarre. Prendre la piste D.F.C.I. qui part du hameau des Lavagnes et la suivre sur 1 Km 500 environ jusqu'à un carrefour. Prendre à droite, la piste continue puis descend et emprunte la croupe du "Pont d'Agres" pour remonter sur le versant du Roc de la Jarre dans une magnifique forêt de pins. S'arrêter avant le sommêt au niveau d'une mare située dans un virage. De cette dernière descendre sur la droite. Traverser deux ravins puis remonter le troisième. L'Aven s'ouvre sur le flanc de ce dernier.

Son entrée de 2 m x 0,80 m est séparée par un pont rocheux. Par l'orifice infèrieur on descend dans un puits diaclase de 53 m (8m x 7m) contre paroi coupé par un ressaut à -20. A ce niveau on prend pied sur un relais (4m x 2m) à partir duquel le puits se retrécie. A - 60, il se prolonge par une belle verticale de 84 m avec ressaut à -91. A -138, on atteint le fond du puits (8m x 8m) qui est concrétionné et qui se prolonge par un méandre étroit jusqu'à la côte de -164.

Note : Belle cavité classique distante de 700 m du terminus de la "Grande Diaclase " de la Grotte du Sergent située exactement dans l'axe et au Sud.

10) Trou Souffleur du Roc de la Jarre (-35)

Sentier du Roc de la Vigne

X: 698,06 Y : 163,56 Z : 540

Commune de Saint-Guilhem le Désert

Cet aven s'ouvre en bordure du chemin qui conduit du Mas en ruine de l'Arbousier au Roc de la Vigne, en contre bas d'une crête dolomitique appellée "Roc de la Jarre".

Connu jusqu'à -7 et objet de désobstruction par le C.L.P.A. il permet de descendre jusqu'à -35 m. Le courant d'air présent dans cette cavité montre sa relation évidente avec l'amont de la "Grande Diaclase" de la Grotte du Sergent qui n'est guère très loin et dans l'axe précis.

11) L'Aven des Trous (Aven de Bourcadel)

Secteur de la Beaume de l'Olivier

X : Y: Z :

Commune de Saint-Guilhem le Désert

Cet aven possède 3 ouvertures situées de part et d'autre d'une colline, côtée 313 sur la carte I.G.N, et située 300 m au Sud de la Beaume de l'Olivier cavité pointée sur cette carte.

L'orifice situé sur le versant Ouest s'ouvre à 35 m du sentier qui descend vers la baume de l'Olivier, et que l'on quitte au niveau d'un col à partir duquel on aperçoit au loin le porche de cette cavité.

Il s'agit d'une petite entrée (0,60 x 0,50m) en diaclase qui donne directement accès à un P.25. Au fur et à mesure de la descente la diaclase s'élargit et l'on prend pied sur un éboulis en pente qui s'enfonce vers le Sud-Est dans une salle bien décorée (coulées, draperies). Au point le plus haut de cette dernière une étroiture donne accès à une nouvelle salle assez importante et comme la prcédente bien concrétionnée.

La cavité se prolonge ensuite par une succession de passages délicats en opposition ou sur une étroite corniche dominant un puits de 35 m. Ce puits occupe en fait le centre d'une galerie qui se dirige vers la deuxième entrée. Pour descendre ce puits il est préférable de passer par la deuxième entrée qui s'ouvre de l'autre côté de la colline et à l'Est-Sud-Est.

La deuxième entrée est doublée par un petit orifice qui s'ouvre à quelques mètres. On descend par un P.5 (Spits) pour se trouver dans une salle sèche bien éclairée le matin par les rayons du soleil. Un éboulis en forte pente lui succède et s'enfonce en direction du puits de 35 m qui s'ouvre à -20 et au Sud-Ouest. Ce puits divisé par un pont rocheux (bloc éffondré) s'équipe facilement sur des concrétions et des spits. Après descente dans une diaclase de 1 à 3 m de large on débouche assez spectaculairement au plafond d'une vaste galerie colmaté par l'argile à -51 (Gours). Cette galerie peut se remonter sur une cinquantaine de mètres par une coulée très glissante (guano de chauves-souris) obstrué par une trémie de blocs correspondant à une doline repérable en surface (courant d'air).

Note : Cette cavité fait partie des cavités classiques utilisées il y a une vingtaine d'années pour l'initiation. Située dans un cadre remarquable, elle vaut largement le détour. 3/4 d'heure de marche à partir de Saint-Guilhem.

3) RESEAU SERPENT-TYMPAN-TUNNEL SOUS LA ROUTE

 

Cavités principales intéressant ce réseau : Event du Tunnel Sous la Route (1), Events du tympan (2), Grotte(s) du Printemps, Aven de la Combe du Buis (3)


(1) L'Event du Tunnel sous la Route (-28, 1822 m)

Rive droite Hérault. Confluence de la Combe du Buis

X : Y: Z :

Commune de Saint-Guilhem-le-Désert

S'ouvre sous le parapet d'un pont juste après le déboucé de la Combe du Buis sur les Gorges de l'Hérault, 300 m en aval du Barrage de Puèchabon.

2 entrées, l'une au-dessus de la route près d'une olivette, l'autre sous le pont (Ce dernier est bâti dessus l'entrée inférieure). Quelques mètres plus bas près du lit de l'Hérault une petite source pérenne constitue le point bas du système.

Sous le pont, porche de 2 m x 1m suivi d'une galerie de 15 m aboutissant au bas du puits de la 2éme entrée. Ressaut de 1,50 m donnant dans une marmite d'érosion encombrée de blocs et de galets. C'est dans cette dernière que prend départ l'entrée du siphon (désobstruée par le C.L.P.A. en 1978 puis par le G.S.M. en 1980).

Premier siphon de 214 m (-8) prolongé par une galerie exondée de 500 m de développement. Deuxième siphon de 150 m (-3).

Dans le premier siphon un embranchement permet de sortir dans un autre réseau de 500 m de galeries suivi d'un deuxième siphon de 2 m (-2). Au-delà, 200 m de galeries exondées. Nouveau siphon de 28 m (-9) suivi de 200 m de galeries et d'un autre siphon de 20 m (-3) prolongé par 180 m de galeries labyrinthiques terminées par une trémie.

(2) Grotte-Event du Tympan no1 (-21, 30 m)

Rive droite de l'Hérault, lieu dit "Beaume de Noué"

X : Y : Z

Commune de Saint-Guilhem le Désert:

Entrée dans un chaos de blocs (désobstruction C.L.P.A.) en contrebas de la route, 200 m en amont de l'émergence du Serpent. A -3, plan d'eau siphonnant. En plongée, descente en laminoir jusqu'à-7. Passage entre des blocs, puis au plafond où une étroiture donne accès à une galerie de 6 m (1m 50 x 1m 50) prolongée par un puits diaclase descendant à la côte de -21 m. Nouvelle galerie de 20 m de long avec étroiture terminale impénétrable.

(2) Grotte-Event du Tympan No2 (-3, 40 m)

Au-dessus de la grotte No1 sous une strate. Entrée en porche. galerie de 8 m puis siphon. En plongée 40 m de galeries étroites accidentés par des lames d'érosion lui font suite.

Continuation problématique sauf après désobstruction...

(3) La Grotte du Printemps et la Beaume de Noué (120 m, -12, +6)

Rive droite de l'Hérault. Lieu dit "Baume Noué"

X : Y : Z :

Commune de Saint-Guilhem le Désert

L'entrée peu évidente (0,60m x 0,80m) de cette cavité s'ouvre en 25 m en aval de la Beaume-Noué (Cavité bien connue visible au bord de la route St Guilhem le Causse) à l'extrémité d'un petit ruisseau à sec qui remonte le long d'un champ d'oliviers.

Reptation dés l'entrée sur 3m puis descente dans un boyaux tortueux prolongé par un conduit très étroit sur 3m. Ce dernier débouche dans une salle (15m x 7m x 6m) aux formes déchiquetées et encombrée de blocs.

Au déboucé du boyau d'accès, sur la gauche (amont) une galerie en pente de 15 m de long conduit vers un colmatage de sable. Au-dessus de ce dernier un chenal impénétrable ne donne rien.

A droite (aval), un passage peu évident conduit sur une successions de petites galeries coupées d'étroitures qui débouchent à angle droit sur un magnifique conduit subvertical ensablé d'une quinzaine de mètres de long. En son point bas deux nouveaux coudes dont le premier nécessite reptation donnent sur le même type de galerie en pente. Les formes d'érosion sont remarquables. Au point le plus bas deux petites salles conduisent sur un siphon étroit vu en plongé sur une quinzaine de mètres (C.L.P.A).

Au sommet de la diaclase qui prolonge une de ces petites "salles" on aperçoit un colmatage de blocs correspondant au chaos du griffon de l'exsurgence du Serpent.

(4) Aven de la Combe du Buis (202 m, -184, +18 ; Dév : 563m + 720 m en plongée)

Combe du Bouis (ou du Bouys)

Commune de Causse de la Selle

X : 700,48 Y : 163,23 : 210 m

De Saint-Guilhem prendre la direction du Causse de la Selle. Faire environ 4 Km jusqu'au déboucé de la Combe du Buis. Remonter cette combe par un chemin empierré sur 2 Km 500. Au niveau d'un virage en épingle à cheveux sur la gauche, continuer tout droit dans la combe sur 300 m. Quitter les véhicules et remonter sur la droite un éboulis en forte pente (Traces de passage sur l'éboulis). A mi-pente un petit sentier conduit sur la droite au porche de la cavité qui s'ouvre au pied d'une petite falaise. Porche d'entrée suivi par une petite galerie de 40 m de long qui mène au bord d'un grand puits de 102 m fractionné à 19,5, 12 et 70,5.

On arrive dans une grande salle. Sur la droite à travers des blocs on accède à une belle galerie coupée par une laisse qui peut parfois siphonner. On delà, la galerie entrecoupée de vasques demande un bon équipement pour l'eau. Au bout de 130 m un carrefour divise la cavité en un delta de galeries se terminant sur des siphons. Prendre la galerie de droite pour des raisons pratiques. Celle-ci aboutit au bout d'une trentaine de mètres sur un puits incliné de 18 m lequel permet de descendre vers un premier siphon. Dans la paroi ((Vers -5) une petite galerie conduit vers un deuxième siphon à la côte -139.

En plongée ce siphon, exploré sur 720 m débute par un plan incliné en partie colmaté par du sable (1m x 2m). La galerie s'élargie (2m x 3m) puis descend régulièrement jusqu'au point bas à -51. La pente se redresse ensuite puis se stabilise à -58 m. La galerie remonte ensuite jusqu'à -28, redescend puis débouche dans une salle. Au-delà on remonte sensiblement jusqu'à -15. Arrêt provisoire. (Explos G.S.M. 1985-1986)

5) BIBLIOGRAPHIE (Chronologique)

1) SPELEOLOGIE

MARTEL (E.A) -1894- La Grotte du Sergent. Les Abîmes. Imprimerie Delagrave, Paris 1894. p.150-151.

DE JOLY (R.) -1935- Notes sur la Grotte de la Clamouse. Spelunca Tome VII.

GEZE (B.) -1936- La Grotte de la Clamouse. Spelunca Tome VII, p.61.

MIDI LIBRE (Journal) -1945- La Grotte de la Clamouse cachait un trésor. Article Journal "Midi Libre" relatant la découverte de la cavité daté du 20 Novembre 1945.

LE MERIDIONAL (Journal) -1945- Une Grande découverte souterraine : La Grotte de la Clamouse. Article Journal "Le Méridional" du 7 Décembre 1945.

LE MONDE (Journal) -1945- Un nouveau Padirac dans l'Hérault : La Clamouse. Article Journal "Le Monde" du 12 Décembre 1945.

LAURES (M.) -1946- Explorations Souterraines dans la région de Montpellier. Annales de Spéléologie. Tome 1. p.75-117.

SERVICE (Journal) -1947- Comment fut découverte la Grotte de la Clamouse". Article Journal "Service" du 1ér Avril 1947.

LAURES (M.) -1947- Explorations Souterraines dans la région de Montpellier. Annales de Spéléologie. Tome 2, p.173-185.

MONTEL (R.), SEGUI (J.) -1948- Recherches dans l'Hérault. Explorations effectuées dans la région des Monts de Saint-Guilhem par la Section du Languedoc-Méditerranéen du C.A.F., Annales de Spéléologie, Tome 3, fasc.4 (Travaux 1941-1946).

LAURES (M.), MARGAILHAN (J.) -1948- Explorations Souterraines dans la région de Montpellier. Annales de Spéléologie. Tome 3, p.197-222.

LAURES (M.) -1949- Coloration du ruisseau souterrain du Drac. Spélunca. 3éme série. p.10

DU CAYLAR (J.) -1950- Dans le Siphon du Grand Lac Nord du Sergent. Bulletin du Club Alpin Francais, Section du Languedoc-Méditerranée.No39. p.1-4.

LAURES (M.) -1952- Une merveille souterraine française : La Grotte de la Clamouse (Hérault). Resegna speleologica italiano, ano 12, fasc 2. Como

CLUB CEVENOL -1953- "Saint-Guilhem le Désert", Causse et Cévennes, Tome VIII, Vol 1.

DU CAYLAR (J.), BOURNIER (A.), CORBERY (A.), COUDERC (J.), MONTEL (R.) -1953- La Grotte du Sergent. 1ér Congres International de Spéléologie. Tome 2, Section 1.

LAURES (M.) -1954- Exploration Souterraines dans la région de Montpellier. Annales de spéléologie. Tome 9, p.17-116.

LUCAS (G.) -1956- Compte-Rendu d'Activités des Eclaireurs de France (E.E.D.F): L'Aven No4 du Mas d'Agres. Bulletin du C.N.S. Tome VI, No1. p.28.

DU CAYLAR (J.) et COUDERC (J.) -1956- Les richesses Souterraines de Saint-Guilhem le Désert. Causses et Cévennes. Librairie Poulain. Montpellier.

LAURES (M.), PALOC (H.) -1962- Note sur les galets de l'exsurgence du Drac à Montpeyroux (Hérault). Actes 2éme Congres International de Spéléologie. Tome 1, p.428-429.

LAURES (M. et PALOC (H.) - Notes sur les concrétions de la Grotte de la Clamouse. Actes du 2éme Congres International de Spéléologie. Tome 1, p.428-429.

MARTIN (L), PALOC (H.) -1963- Contribution à l'étude des circulations souterraines de la bordure méridionale du Larzac. Données nouvelles sur les origines de la source de la Clamouse. Spélunca, 3o série, No1, p.21-24.

VILA (G.) -1963- La Grotte de la Clamouse. Spélunca Mémoires No3, p.151-164. et Plaquette éditée par la société d'exploitation de la Grotte.

VASSILEVSKY (I.) -1965- Les Grottes des pays calcaires et leurs cristallisations. La Nature. Science et Progrès; Août 1965, p.289-296 (Photos tirées dans la Grotte de la Clamouse).

VALETTE (B.) -1967- La Légende de la Clamouse. Imprimerie Chalaguier. Clermont l'Hérault.

PALOC (H.) -1967- Carte Hydrogéologique de la France. Région karstique Nord-Montpelliéraine (Notice Explicative). Mémoires B.R.G.M. No50.

DUBOIS (P.), REQUIRAND (C.), AIN (G.) -1967- Sur les circulations souterraines de la Grotte du Sergent. Spélunca Mémoires No5, 1967. p.146-151.

GRANIER (C.), VILA (G.) -1967- La Grotte de la Clamouse. Plaquette éditée par la Société des Grottes de la Clamouse. 28

LIEUTAUD (J.P.) -1970- Le Grand Boulidou du Sergent. Rapport d'Activités du S.C.A.L. 1969-1970. p. 51-53.

POIDEVIN (J.L.) -1971- Excursion commentée à la Grotte de la Clamouse. Plaquette éditée par le G.S.U.M de Montpellier. U.S.T.L. Montpellier.

DUBOIS (P.) et COUDERC (J.) Les récentes colorations du Spéléo-Club Alpin Languedocien en Languedoc Bulletin SCAL. p.40-53.

GRAVAGNE (G.) -1972- L'Aven de la Valise et le réseau Vitalis-Clamouse. Bulletin de la Fédération Spéléologique de l'Hérault, No2.

BALL (E.) -1973- Etude tectonique et microtectonique d'une région peu plissée en bordure de la faille des Cévennes. Le Causse de Saint-Guilhem-le-Désert. Tèse 3eme Cycle. U.S.T.L. Montpellier. (Carte Géologique et Tectonique en annexe).

PIOCH (D.) -1973- La Perte de Rouvignou. Bulletin de la Fédération Spéléologique de l'Hérault, No2, p.88-90

DUBOIS (P.), CHOPPY (J.) -1974- La Grotte de la Clamouse. Saint-Guilhem-le-Désert. in "Saint-Guilhem-le-Désert et sa région", Publication de l'Association des Amis de Saint-Guilhem. Imprimerie Maury, Millau.

COUDERC (J.), DUBOIS (P.) -1974- Spéléologie et eaux souterraines des Monts de Saint-Guilhem. in "Saint-Guilhem-le-

Désert et sa région", Publication de l'Association des Amis de Saint-Guilhem-le-Désert. Imprimerie Maury, Millau. p.17-31.

CANDIE (JC.), DUPUY (Y.) -1974- L'Aven de la Combe du Buis. Bulletin S.C.A.L. Rapport d'Activités 1971-1972. p.21-24.

CAUMONT (D.) -1978- Le Réseau Souterrain de la Grotte de la Clamouse. Etat actuel des Recherches. Travaux de la Section Spéléo du C.L.P.A. Montpellier. Spélunca No2. 1978. p.57-61.

BLAZY (J.P.), CAUMONT (D.) -1984- Travaux de la Section Spéléologique du C.L.P.A. de Montpellier. Spélunca, No14. 1984. p.6-7.

G.S.F.R.M. -1985- L'Aven de la Capitelle. Spélunca No18. "Echo des Profondeurs". p.5.

S.C.A.L. -1986- Rapport d'Activités (1984-1985). Les activités d'explorations du SCAL en Languedoc et autres lieux.

G.S.F.R.M. -1986- Activités du Groupe Spéléologique du Foyer Rural de Montpeyroux (G.S.M). Info-Plongée No46, Juillet 1986, p.7-8.

CAUMONT (D.) -1986- La Grotte du Sergent et le contexte karstique des Monts de Saint-Guilhem. Explokarst No2. C.L.P.A. Montpellier. Monographie de 80 pages (Topos, dessins, cartes etc...)

HOULEZ (J.P), LIAUTAUD (J.P) -1988- Les Explorations du S.C.A.L. en Languedoc (1986-1987). Calaven No1.

CAUMONT (D.) -1990- L'Aven du Roc de la Jarre. Spéléo 34. No46. p.15-16.

Topo-Guides des Cavités des Monts de Saint-Guilhem

C.L.P.A. -1977- L'Aven de Belle Aure (Accès, description, fiche d'équipement, croquis de situation, topo). Bulletin Séranne No1. Montpellier. 7, ter rue de Substantion.

C.L.P.A -1978- L'Aven de la Combe du Buis. (Accès, description, fiche d'équipement, croquis de situation, topo). Bulletin Séranne No2. Montpellier, 7, ter rue de Substantion.

 

Daniel Caumont (2002)