
L'EVENTAIL
DE TUF
ET SES CASCATELLES |
UN
ÉVENTAIL GÉANT DE PIERRE SURPLOMBE L'HÉRAULT
"Alors
que tout grille la-haut sous le soleil torride, ici, c'est l'ombre
délicieusement fraîche, une rivière de cristal, vingt ruisselets dont
les cascades tombent en rideaux de perles humides;" (G.L)
a
source de Font-Caude naît curieusement en rive gauche de l'Hérault,
1km500 en aval du village de Saint-Guilhem, à la base du causse de Puéchabon, une
vingtaine de mètres au-dessus de l'Hérault. A cet endroit très
encaissé dans une gorge creusée d'innombrables marmites le fleuve est
surplombé par un imposant massif de tuf, sorte d'éventail géant à
l'extrémité duquel, au pied d'un rocher de dolomie s'ouvre
l'entrée d'une grotte. Cette grotte, dont l'orifice est camouflée
derrière un rideau de végétation et de dépôts de crues du fleuve peut être parcourue sur quelques
mètres. Un plan d'eau siphonnant stoppe cependant rapidement l'exploration qui ne
peut être poursuivie qu'avec un matériel de plongée et une
expérience appropriée. L'eau qui résurge de cette cavité et qui s'épanche
sur l'immense table de pierre de l'éventail se jette dans l'Hérault
en formant une succession de cascatelles d'un fort bel effet. Le
spectacle est remarquable vu de la route de Saint-Guilhem.
On
peut observer ce phénomène, caractéristiques après
quelques bonnes précipitations, quelques 700m en amont de la grotte de
la Clamouse en direction de Saint-Guilhem, 300 m environ après une
maison située en bordure de route et sur la droite. Un pan rocheux
vertical "Le Pan" domine la route sur la gauche et marque
nettement l'endroit où l'on peut juste garer son véhicule. En se
penchant sur le parapet on peut observer "l'éventail" qui,
selon le débit de la source et l'état de la végétation des mousses
qui le recouvre peut être d'une étonnante beauté.
Il
faut savoir tout de même que ce phénomène ne peut pas être observé
en hautes eaux car le fleuve atteint et parfois même déborde par
dessus ce site et le recouvre entièrement. Mais cela reste tout
de même asse rare.
Entrée de la grotte Plissement
près de la source de FontCaude |
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UNE
ORIGINE SOUTERRAINE INCONNUE
a
source de Font-Caude (de l'occitan : Fontaine Chaude) est une source dont
on ne connaît pas grand chose de l'origine souterraine. Seule une coloration d'une
perte de l'Hérault située quelques kilomètres en amont de Saint-Guilhem
(perte du second barrage-Les Ressecs) réalisée en 1952 par le Spéléo-Club de Montpellier lui
prêterait le rôle de simple résurgence de ce fleuve. Ce qui
voudrait dire qu'un bras souterrain parallèle à l'Hérault se développerait
sous le causse de Puéchabon. La qualité de son eau analysée à maintes
reprises et sa température (21°) laissent cependant supposer une autre
origine qui pourrait être tout simplement profonde. D'où, le
qualificatif de source thermominérale que se plaisent à lui donner
certains spécialistes. Sa localisation sur un accident géologique
important qui prend la gorge de l'Hérault en écharpe depuis la grotte de
la Clamouse est bien visible en bordure du canal (canal de gignac) qui
longe le fleuve ainsi que sur le replat tourmenté qui prolonge "l'éventail"
vers l'aval. De nombreux plissotements de strates montrent bien
l'intense activité tectonique qui a affecté ce secteur dans lequel l'hérault
à creusé sa profonde gorge.
Cette
émergence, comme nous l'avons signalé, a la particularité d'être
chaude. Cette propriété (entre-autres) lui permet d'être
cataloguée comme source "incrustante" c'est à dire
génératrice de dêpots calcaires importants. Ainsi, au fil des siècles,
s'est développé à la base de la grotte dont elle résurge une sorte
d'avancée de calcaire dans laquelle sont emballés des brindilles et
autres végétaux..L' ensemble, sorte de béton naturel, forme par le
simple des hasards une gigantesque terrasse au-dessus de l'hérault
qui rappelle celle d'un éventail, d'où le nom qui lui est donné.
LE
"SAUT DU PÂTRE" (Légende d'aprés L'Escoutaïre"
n
raconte qu'un pâtre ayant enlevé une jeune pastourelle fut poursuivi par
un chevalier. Se voyant pris, il n'hésita pas à s'élancer d'un bord à
l'autre, à cet endroit qu'il connaissait bien. Il disparut dans le maquis
avec sa proie, tandis que le chevalier le croyant tué sur le coup allait
chercher un gué. On appelle cet endroit le "Saut du Pâtre";
il y a même paraît t'il sur le roc, l'empreinte de ses pieds.
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